Adagio

4 janvier 2011

Quand l’adagio d’Albinoni
Un soir de grâce funéraire
Va son pas de cérémonie
Je revois celle qui m’est chère

.

.

Qui m’est chère et qui s’est enfuie
Comme un galop de triples croches
Après une incertaine nuit
De paradis et de débauche

.

.

Princes en livrée de valet
Soubrettes costumées en dames
Prêtres en chemise de femme
Célébrant l’étrange ballet

.

.

Lorsqu’ils de mirent à baisser
Griffes d’orfraie lèvres de cendre
Sa robe inapte à la défendre
Je n’aurais pas dû la laisser

.

.

Sur l’adagio d’Albinoni
Escalier remontant au diurne
Celle que j’aime s’est enfuie
En m’abandonnant sa cothurne

.

.

.

.

.