Un soupir sur une aile
6 janvier 2011
Et voici que je sème aux ruines ma moisson
Et voici que s’égrenne aux ronces ma saison
Tandis qu’autour de moi tendrement surhumaines
Des femmes ont aimé et peut être moi-même
Et voici que s’abrase au désert ma raison
Tandis qu’autour de moi tourne comme un manège
Le monde où je voulais établir ma maison
Et le plaisir des sens descend comme une neige
Dissimuler l’envie d’une autre floraison
La honte des labours et des mortes-saisons
Quand le plaisir des sens sur ces heures mortelles
Ne pèse guère plus qu’un soupir sur une aile
Qu’un baiser sur un front que je n’ai pas donné
Et que le rêve dans ma tête abandonné