Vos propositions…
11 décembre 2011
Des suggestions pour améliorer ce site ?
Vous connaissez un tableau énigmatique ?
Vous avez lu ou écrit une interprétation bluffante ?
Vos propositions sont les bienvenues…
Bonjour, votre site est absolument merveilleux, merci beaucoup pour votre contribution à une meilleure compréhension de l’art.
Peut-être une exégèse dont vous avez l’art serait intéressante pour cette oeuvre de Duchamp :
http://pasiphae.org/philippe/pasiphae_salle_c/etant_donne.htm
Un grand merci !
Bonjour,
Votre site est véritablement passionnant.
Merci de nous communiquer ainsi vos interprétations.
Je me suis intéressée au Boeuf écorché de Rembrandt il y a quelque temps. J’envoie un lien vers l’analyse que j’en ai lue, qui n’est pas bluffante mais intéressante.
Cependant, elle mériterait d’être développée, ce que vous savez si bien faire.
http://scribouillart.wordpress.com/?s=rembrandt
Merci pour votre belle lecture de la Nativité de Robert Campin, à laquelle j’ai été amené par un travail sur le Rétable de Mérode en tant qu’étudiant en 1ère année d’Histoire de l’Art.
Merci de vos compliments, et bonne chance pour votre travail. Je ne suis pas persuadé que ce ce que j’écris s’apparente à l’Histoire de l’Art. Mais qui sait ?
Bonjour,
Je te propose « La scène du puits » à Lascaux aux alentours de 18 000 avant notre ère. Cette oeuvre est un véritable casse-tête.
Site très intéressant… Je vous propose de décrypter le tableau de Petrus christus, « un orfèvre dans son échoppe ». Un de nos contacts s’y est essayé !
https://www.arnolfinimystery.com/resurrectingsteligius
Le site que vous mentionnez fait effectivement du décryptage : c’est à dire qu’il suppose que le tableau dit autre chose que ce qu’on y voit d’habitude, que le peintre y a caché délibérément un message. Pour cela, il lit certains détails comme des indices (les trois doigts de la femme sont un signe d’archer et donc font allusion à une blessure de Jeanne), ou bien comme des signes (des lettres grecques dans les plis, le symbole alchimique du cinabre dans ce qui est manifestement un motif de grenade), ou bien comme des preuves (l’anneau du tableau est l’anneau de Jeanne d’Arc). L’inconvénient du « décryptage » est qu’il n’a pas de fin, et qu’il marche presque à tous les coups, pourvu que le tableau soit suffisamment riche en objets et suffisamment éloigné dans le temps pour qu’une érudition bluffante puisse se substituer à l’absence de sources.
Je me livre quant à moi à un type différent de construction intellectuelle : la sur-interprétation. Elle suppose que le tableau dit plus que ce qu’on y voit habituellement, voire même que ce que l’artiste y a dit. Elle se fonde uniquement sur la composition, sur les symétries, sur les relations internes aux objets. Elle s’autorise des hypothèses un peu plus audacieuses que l’histoire de l’art universitaire, mais s’appuie sur les travaux existants. Du coup, elle marche rarement.
Par exemple, dans le cas du tableau de Petrus Christus, ce qui frappe est l’absence de toute symétrie : pas de symétrie gauche/droite, masculin/féminin, pas de centralité de la balance (cet objet qui a l’époque fait presque toujours allusion au Jugement dernier). Du coup, la profusion d’objets précieux, la précision des portraits, le côté tape-à-l’oeil de certains détails (le miroir avec sa fêlure) m’inclinent à penser que l’idée d’une réclame pour la vitrine d’un orfèvre est sans doute la plus probable, quoiqu’un peu décevante.
Merci en tout cas de votre suggestion, qui m’a donné l’occasion de cette précision.
Bonjour,
Je cherchais des informations sur La Vierge Miséricorde qui aurait pu être réalisée par Bosschart , j’ai trouvé de belles informations sur La Vierge Miséricorde, Merci ! Quel travail remarquable … mais rien sur les oeuvres de Johfra Bosschart ?
A vous lire
Marie-Line
Non, je n’ai as rédigé d’article sur Johfra Bosschart, et je ne connais pas sa Vierge de miséricorde. Je ne suis pas un spécialiste de cette iconographie, qui a été très étudiée. Merci en tout cas de me lire.
Merci ♥ ♥ ♥
Bonjour Monsieur,
Je trouve votre site passionnant et il représente un travail considérable.
J’ai organisé sur Gaillac un festival sur les images en 3D.
Cette année nous avons rendu un hommage à Maurice Bonnet.
En 2022, j’aimerais aller vers l’origine des images autostéréoscopiques.
Je pense qu’il faut la chercher dans les images changeantes.
Le portrait de la reine Mary d’Ecosse de 1580 en est un exemple.
J’aimerais bien avoir votre collaboration pour 2022.
Cordialement.
Bonjour,
Merci pour tout cet enseignement ! J’aimerai avoir votre avis sur les symboles de ces armoiries… On me propose, pour la première forme, un genre de tour aux côté incurvés, une « cucurbite », dont la deuxième forme, le cercle barré ferait aussi partie ? D’avance merci et au plaisir de vous lire…
https://www.google.com/search?tbs=simg:CAQS_1wEJL2WRrmHgaksa8wELELCMpwgaOgo4CAQSFN40oz7PAuIOqhyOB9kethfIBtEXGhrItG0GSnRGGY_165xz0_1kW3DlskNsps65t1viAFMAQMCxCOrv4IGgoKCAgBEgQtSE3dDAsQne3BCRqTAQobCghhcnRpZmFjdNqliPYDCwoJL20vMDJza3B0ChoKB2FudGlxdWXapYj2AwsKCS9hLzJuaDNwdgobCgdjYXJ2aW5n2qWI9gMMCgovbS8wand6aHRnCiAKDXN0b25lIGNhcnZpbmfapYj2AwsKCS9tLzAyd3RqagoZCgZyZWxpZWbapYj2AwsKCS9tLzAybm5wcww&q=artifact&tbm=isch&sa=X&ved=2ahUKEwj6l_Xz45nzAhXv_rsIHTlABLgQwg4oAHoECAEQMg
Richard
Bonjour
J’a bien peur de vous décevoir. J’ai vu que beaucoup avait déjà été dit sur le sujet (https://www.geneanet.org/forum/viewtopic.php?t=388745, https://heraldique.forumactif.org/t676p90-meubles-mysteres-lettres-grecques-ou-symboles-mystiques ). Suivant que l’on part d’un présupposé alchimique ou maçonnique, il n’est pas difficile de trouver une interprétation d’une suite de trois symboles aussi universels que le carré, le cercle et le triangle.
De plus, leur forme a évolué au cours du temps, comme si les descendants, ayant perdu la signification originelle, l’avaient réinterprétée à leur sauce : par exemple ajout des « 5 clous » pour rendre le triangle à la fois maçonnique (yahvé) et christique. Si la forme la plus ancienne est celle de la cheminée en pierre, on est plus proche du grec (ksi ou pi, theta, delta), ce qui va bien avec une famille de juristes. Il est clair en tout cas que les symboles jouent avec le nom Dedieu.
Personne ne parle dans les commentaires de la couronne comtale : la généalogie devrait permettre de savoir à quel moment le titre de comte pu être acquis par les Dedieu. J’ai vu un Fulgence DEDIEU, seigneur de Samazan en 1782 et Henri de Sacriste, Seigneur de Samazan en 1740, ce qui donne une fourchette. Ca me semble un peu tôt pour une interprétation maçonnique, mais le blason a pu être inventé plus tard. A mon avis, sans fouiller plus avant les archives, les interprétations sont vaines.
Je serais heureux que vous me teniez au courant si quelqu’un trouve une nouvelle piste.
En complément, je m’aperçois que Samazan était une baronnie et Noaillac un marquisat. Comment dès lors expliquer l’apparition de la couronne comtale ?
En fouillant un peu, je vois que Fulgence Dedieu, (déjà seigneur de Samazan ?) a acheté en 1776 le marquisat de Noaillac avec l’aide financière du négociant bordelais François Bonnaffé (https://docplayer.fr/60822153-Conditions-de-vente-conformes-aux-usages-du-syndicat-de-la-librairie-ancienne-et-moderne.html). Or celui-ci était le frère de Marc Bonnaffé, franc-maçon depuis 1775 ( https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-02927765/document) . La carrière de marchand à Saint Domingue de Fulgence pourrait avoir bénéficié d’une affiliation maçonnique. Si le blason a été créé par lui (lors de l’achat du château de Samazan ou de Noaillac), une interprétation maçonnique n’est donc pas absurde.
des symbols d’ alchemie…https://www.vectorstock.com/royalty-free-vector/alchemy-element-scheme-vector-14910198
Bonjour ulrich,
J’avais un peu perdu de vue ce blog… Merci beaucoup pour vos recherches et j’arrive aux même conclusions de mon côté ! Pas évident de trouver l’origine et le créateur (trice) de ces armoiries non-déposées. J’ai cherché sur les armoiries de familles collatérales mais en vain… cette couronne comtale reste un mystère ! Je n’ai rien trouvé non plus sur une filiation maçonnique de Bernard Fulgence… Son fils Charles Lucien (1779-1859) maire de Samazan et Ruffiac, signait bien en 1814 avec 3 points en deux barres parallèles ou avec 3 points en triangle sur des documents officiels (actes naissances etc…). Il était également colon à St-Domingue. J’essaye aussi de m’informer, en vain, sur la famille DAUVAISE… Bernard Fulgence épousa, vraisemblablement à St-Domingue, car leur premier enfants naît là-bas, Marie Anne Michèle DAUVAISE (+ 1814 à Samazan)… J’ai bien trouvé un sieur DAUVAISE: » – 10 novembre 1710 – il est qualifié de Procureur du Roi de la juridiction Royale du Cap. Mais il ne reste rien des registres paroissiaux anciens » mais je ne sais pas s’il y a une relation avec l’épouse de Bernard Fulgence… Est-il possible de vous contacter par courriel ? (louvigny(at)skynet.be) Merci en tout cas de votre intérêt ! Richard
Une « surinterprétation » de la Madonna del Parto, de Piero della Francesca ?
Pourquoi ce sujet, assez rare et d’ordinaire peint de manière moins réaliste ?
Pourquoi l’avoir peint dans la chapelle reculée d’un petit village, alors que totes ses autres oeuvres furent peintes dans des lieux de pouvoir ?
Caravaggio: https://en.wikipedia.org/wiki/Sacrifice_of_Isaac_(Caravaggio)#/media/File:Sacrifice_of_Isaac-Caravaggio_(Uffizi).jpg
Abraham doit sacrifier son fils Isaac pour Dieu, jusqu’à ce qu’un ange vienne lui dire de sacrifier le bélier et non son fils. C’est ainsi que se déroule l’histoire de la Bible. Mais le Caravage a peint le contraire.
Normalement, Abraham devrait être soulagé, mais comme vous pouvez le voir, ses sourcils sont froncés. L’ange ne montre pas non plus le bélier, mais Abraham. La clé du secret se trouve dans le poignet d’Abraham. On y voit des plis de peau. Il ne peut les avoir que lorsque l’ange pousse et/ou qu’Abraham veut retirer sa main. L’ange est donc venu pour l’obliger à tuer
https://nl.wikipedia.org/wiki/De_Graflegging_(Caravaggio)#/media/Bestand:The_Entombment_of_Christ-Caravaggio_(c.1602-3).jpg
Pourquoi enterrer quelqu’un en pleine nuit ? On préfère voler un corps plutôt que de l’enterrer, n’est-ce pas ? D’ailleurs, il n’y a même pas de tombe à voir !
Le Caravage a cité l’histoire qui circule dans certains cercles sur la question de savoir si Jésus est réellement mort sur la croix.
Merci de cette proposition. J’ai déjà traité le Sacrifice d’Isaac dans https://artifexinopere.com/blog/interpr/peintres/caravage/le-sacrifice-disaac-3-format-horizontal/
https://nl.wikipedia.org/wiki/Jagers_in_de_sneeuw#/media/Bestand:Pieter_Bruegel_the_Elder_-_Hunters_in_the_Snow_(Winter)_-_Google_Art_Project.jpg
L’exposition « Chasseurs dans la neige » montre un paysage hivernal enneigé avec un ciel sombre qui se profile. Des gens sont ici et là en train de faire quelque chose : certains travaillent, d’autres jouent. Un homme en bas à gauche attrape des oiseaux avec des bâtons de colle et, au loin, des gens éteignent un feu de cheminée. Mais l’œil est surtout attiré par le premier plan où des « chasseurs » sont représentés avec leurs chiens.
J’écris « chasseurs » entre guillemets car il s’agit en fait de braconniers. Le titre du tableau devrait donc être « Braconniers dans la neige ». À l’époque de Bruegel, la chasse était réservée aux grands propriétaires terriens. Il fallait posséder des terres. Et ce n’est pas à cela que ressemblent ces personnes. D’ailleurs, le braconnier de devant a des frondes accrochées à sa ceinture et les bâtons barbelés qu’ils portent servent à tirer les lapins de leurs tuyaux.
S’ils sont trois braconniers, comment peuvent-ils nourrir 12 chiens ? Ils avaient à peine de quoi se nourrir eux-mêmes ! Les riches chassaient en effet avec une bande de chiens, mais ce sont de pauvres braconniers !
Qu’est-ce que Bruegel voulait faire comprendre par là ?
Selon mon interprétation, elle comporte un sens caché. La peinture a été réalisée en 1565. C’est deux ans avant l’iconoclasme. La Flandre était alors sous l’occupation espagnole ultra-catholique et nos régions étaient très agitées à cause des troubles religieux (prédication de hage, protestants,…). A mon avis, les braconniers sont une référence subtile à cela. L’ordre catholique qui veillait au respect de la foi était l’ordre des Dominicains. Ils étaient communément appelés « chiens de Dieu » (jeu de mots sur « Domini Canes » en latin). D’où les « douze » chiens et les « trois » braconniers (trinité).
En haut, on trouve d’autres références : à gauche, des gens allument un feu. Une référence au bûcher ? Ou à l’enseigne de la taverne : « Voici le cerf d’or », avec un moine agenouillé devant un cerf. L’enseigne est suspendue de façon précaire à une vis de l’œil. Une référence à la foi qui vacille ?
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/99/1550_van_Hemessen_Maria_Magdalena%2C_im_Hintergrund_Christus_bei_Martha_anagoria.JPG
Ce tableau est l’œuvre de Jan Sanders Van Hemessen, un contemporain de Bruegel l’Ancien. Elle représente Marie-Madeleine, avec Jésus à l’arrière-plan parlant à Marthe, la sœur de Jésus.
Les références sont nombreuses, mais c’est la première fois que je vois Jésus peint en robe noire. Quelqu’un a-t-il une explication ?