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Accueil » Interprétations » = THEMES = » - Annonciation, Campin, Retable de Mérode » 4.5 Annonciation et Incarnation comparées

4.5 Annonciation et Incarnation comparées

30 novembre 2017
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Nous voici  maintenant à même de proposer une interprétation complète du panneau central du retable de Mérode. Nous avons constaté que, tout comme le panneau de Bruxelles, il est basé sur une série de paires d’objets, ou d’objets doubles, qui sont tous des métaphores du couple Nouveau Testament/Ancien Testament. Le panneau de Bruxelles comporte cinq couples et celui de Mérode sept, comme si le concepteur de cette iconographie exceptionnelle avait développé, dans le second, une idée expérimentée dans le premier.

Nous allons proposer une lecture de ces sept couples qui conclut à une construction très logique et très poussée du panneau central, tentative unique à notre connaissance d’une sorte de théologie graphique.



Le dernier couple

Robert_Campin_-_The_Virgin_and_Child_before_a_Firescreen_(National_Gallery_London)

L’analyse de la Vierge à l’écran d’osier (voir 4.4 Derniers instants de l’Ancien Testament) nous a permis de considérer le parefeu, le banc, et le coussin comme trois métaphores de Marie, en tant que porteuse et protectrice de l’Enfant Jésus. Il en va de même dans le retable de Mérode.



Merode couple Banc Parefeu
L’analyse des animaux du banc nous a fait comprendre qu’il représente le choix effectué par Marie, entre la position Hiver (vers la cheminée, le monde froid et sale de l’ère sous Loi) ou la position Eté (L’Ange et la Lumière de l’ère sous la Grâce). Mais en ce qu’il montre la possibilité d’un choix, on doit considérer le banc dans son ensemble comme un élément du Nouveau Testament.

En comparaison, le parefeu fixe, inséré dans la cheminée et flanqué de deux chenets menaçants, illustre l’absence de choix : dans l’ère sous la Loi, la mère, pour réchauffer son enfant tout en le protégeant de la flamme (autrement dit pour une gestation sans combustion par le péché) doit se laisser perforer en espérant ne pas brûler. Le parefeu est donc l’élément Ancien Testament de ce dernier couple.

Le coussin vide, sous la double protection du banc et du parefeu, représente l’enfant dans le ventre de sa mère (dans La vierge à l’écran d’osier, le livre posé sur le coussin représentera le nouveau-né). Ceci explique incidemment pourquoi le second coussin est bien présent (pour expliquer la position de Marie) mais quasi invisible sous la robe (pour ne pas brouiller la métaphore).


Les éléments « charnière »

Merode AT NT 4a
Chaque couple est  complété par un élément-charnière, qui effectue la jonction entre les deux membres, et facilite leur repérage.
Ainsi :

  • la figurine de Jésus complète les deux oculus ;
  • une figurine masculine siège entre les deux becs de l’aquamanile ;
  • Dieu, rouge et rayonnant, préside au séchage de la serviette ;
  • un bourgeon pointe entre les deux fleurs ;
  • le parchemin joint  un livre à l’autre ;
  • le coussin se protège derrière le banc et le parefeu ;
  • la croix des meneaux relie les deux bougies.

Cette dernière construction est particulièrement brillante : en reliant  par le signe de la croix les deux bougies, elle montre comment le sacrifice de la bougie blanche (Jésus mourant sur la Croix) est nécessaire pour la rédemption de la bougie jaune  (L’Homme soumis au péché originel).



sb-line

Deux substances

Une première substance : l’Eau

Merode AT NT 4b
Il est clair que les trois couples d’objets en bleu sont liés à une même substance, l’Eau, du côté de l’Ange.

L’Eau est ici la métaphore classique de la Parole de Dieu, illustrée dans les deux miniatures ci-dessous, tout à fait contemporaines du retable de Mérode :

Grandes Heures de Rohan 1430-35 f141v Gallica detail livre141v Les pucelles qui ont puisé et abreuvé leurs bêtes. Signifie les VII vertus qui ont puisé de la divinité de Dieu et en abreuvent tous ceux qui en veulent boire. Grandes Heures de Rohan 1430-35 f184r Gallica detail eau184r Ce que Moïse jeta le fust (bâton) en l’eau et elle devint doulce. Signifie le père des cieux qui prit le fust : ce fut Jésus-Chist en la croix et jeta en la fontaine de divinité. Et elle devint douce et son peuple y but et il se rassasia.

Grandes Heures de Rohan ,1430-35, Gallica

Une seconde substance : la Chair

Parchemin medievalRéalisation d’un parchemin


Trois autres couples, en jaune, sont également liés par une substance commune, mais moins évidente :

  • les livres sont en parchemin, autrement dit en peau ;
  • le coussin évoque l’enfant qui prend forme dans le ventre de sa mère ;
  • les bougies, en cire ou en suif, évoquent également la conception.

La substance commune à ces trois couples est donc la Chair.

Comme le souligne Lesley Smith [0], le livre « symbolise le Christ que Gabriel doit annoncer. De peur que nous  pensions que le Christ n’existait pas avant la naissance de Jésus, ce livre toujours présent nous rappelle la doctrine du Verbe éternel. Dans le livre de Marie, le Verbe fait chair (visuellement évident dans le parchemin des pages) est présent symboliquement au moment-même de sa conception. »


La métaphore du Christ-livre est fréquente au Moyen-Age, et s’accompagne quelque fois d’une métaphore secondaire, entre le sang et l’encre [0a].


Une illustration directe de cette métaphore entre le Livre et la Chair de Jésus nous est fournie là encore par les Grandes Heures de Rohan  : ce manuscrit a  pour particularité de confronter un épisode de l’Ancien Testament,  sur la page de gauche, et son décryptage dans le cadre du Nouveau Testament, sur la page de droite, avec un sens de la métaphore bien plus alambiqué que tout ce que nous rencontrerons dans le retable de Mérode :

Grandes Heures de Rohan 1430-35 f132v detail132v  Ici pleure Marie (Miriam) pour  Moïse son frère. qu’elle voit en l’eau découvert Grandes Heures de Rohan 1430-35 f133r Gallica detail livre133r  Ce que Marie (Miriam) pleure pour ce qu’elle voit son frère Moïse en l’eau découvert. Signifie la synagogue qui pleure pour Jésus Christ qu’elle voit au monde découvert en la divinité.
Grandes Heures de Rohan 1430-35 f133v detail livre133v  Ici flotte l’enfant par l’eau et la fille de pharaon le vit et en eut pitié. Cy commande à ces pucelles que l’ (ex)traient hors de l’eau. Grandes Heures de Rohan 1430-35 f134r Gallica detail livre134r  Ce que la fille de pharaon voit l’enfant en l’eau et elle le fait (ex)traire.Signifie sainte église qui voit Jésus au monde un peu découvert et elle commande qu’il en soit (ex)trait. Lors en apert (apparaît) en la divinité.

Grandes Heures de Rohan ,1430-35, Gallica

Dans cette métaphore entre la Chair et le  Livre, la traversée des eaux par l’enfant Moïse est associée visuellement à une sorte de grossesse mystique ( Jésus est inclus dans le livre comme Enfant et en sort comme seigneur).


Grandes Heures de Rohan 1430-35 f211v detail painGallica211v Après ils prennent un pain et sur le commandement de Dieu le mettent au feu Grandes Heures de Rohan 1430-35 f212r Gallica detail pain212r Ce qui mettent le pain au feu.Signifie le père du ciel qui met le fils au sein à la vierge par l’annonciation de l’ange

Ici l’Incarnation de Jésus dans le sein de Marie est visuellement associée à une forme de cuisson.


1382 Mastro Girardo Statuts des mastellari (tonneliers) Bibliotheque Ferrare

Statuts des mastellari (tonneliers) 
Mastro Girardo, 1300-99,  Bibliothèque de Ferrare
 

Un autre exemple de cette association entre la Chair et le Livre se trouve dans ce frontispice  :

  • en bas la corporation des Tonneliers s’est réunie autour du Massaro dell’Arte, qui lit aux membres inscrits  le livre de leurs statuts ;
  • en haut la Vierge de l’Annonciation reçoit non pas un homoncule tombé du ciel, mais un Livre.

La salutation angélique, inscrite en haut et en bas, montre bien que les deux parties de l’image sont à prendre  comme un tout,  le Livre représentant dans les deux cas le Logos :  nouvelle Loi pour l’Humanité, loi particulière pour la Corporation.


Notons qu’un autre tradition métaphorique assimile le livre à Marie (et le texte inscrit dedans à Jésus) : le théologien Pierre de Celle (XIIème siècle) va jusqu’à comparer les différentes étapes de la fabrication de l’un, à partir du parchemin, à la purification de la Chair de Marie [0b]. Dans le retable de Mérode, la présence de deux livres impose une lecture différente, dans lequel ils représentent plus généralement la Chair, dans deux états différents.



sb-line

Deux essences

Merode_Oculus_GAP

Le  groupe formé par les deux oculus et la figurine de Jésus est à considérer à part, surplombant l’ensemble de la composition. Il prodigue deux « essences », deux matériaux transcendants : la Lumière du Saint Esprit (les sept rayons), et l’Ame divine de Jésus (l’homoncule).


Un diagramme  théologique

Merode AT NT 4c
Selon nous, le panneau central, avec sa diagonale descendante bien marquée,  a pour ambition de montrer comment ces deux essences vont se combiner avec les deux substances :

  • la Lumière avec l’Eau au moment de l’Annonciation,
  • l’Ame divine avec la Chair au moment de l‘Incarnation.



sb-line

Deux circuits

La circulation de l’Eau et de la Chair s’effectue selon deux « circuits » similaires.

Deux « absorbeurs »

Merode_Elements_Lys Bougie
Nous avons vu, dans 4.1 Une interprétation élémentaire, que les deux objets verticaux de la  table, le lys et la bougie sont à considérer en parallèle, en tant qu’objets de synthèse combinant les quatre Eléments.



Merode AT NT 4d
Ce sont également deux objets qui « boivent »  , autrement dit des Absorbeurs de nos deux substances, l’Eau et la Chair (la cire). Nous leur avons donné le numéro 3 sur le schéma.


Deux « réservoirs »

A l’opposé, en numéro 1, deux objets sont des réservoirs  de ces mêmes substance : le bassin contient l’Eau qui va être exposée à la Lumière, le couple de livres contient la Chair sur laquelle est inscrite, sous forme des textes de l’Ancien et du Nouveau Testament, la Divinité de Jésus.


Deux « échangeurs »

Entre les réservoirs et les absorbeurs s’interpose un troisième type de système, que nous appellerons un « échangeur » (numéro 2)

La serviette, côté Ancien Testament, expose l’eau à la saleté, mais ne sèche pas. Côté Nouveau Testament, elle expose l’eau à la Lumière, ce qui permet à la serviette de mouiller (fournir de l’eau) et de sécher (absorber l’eau).

De la même manière, le couple  banc/parefeu expose la chair (le coussin) à la flamme et à la suie, côté Ancien Testament (le parefeu). Côté Nouveau Testament, il l’expose à la Divinité (l’homoncule).


Nous pouvons maintenant, en lisant les groupes d’objets dans l’ordre, tenter de raconter les deux phénomènes combinés : l’Annonciation et l’Incarnation, un peu comme a pu les penser le brillant théologien qui est nécessairement derrière cette composition [1].

L’Annonciation

Merode AT NT 4e

  1. Le bassin  : Dieu a toujours envoyé aux hommes sa Parole. Avant, elle coulait dans l’ombre. Maintenant que la Révélation a eu lieu, elle va couler dans la lumière.
  2. La serviette : Autrefois, des prophètes transmettaient à l’homme la Parole de Dieu. Mais elle ne les lavait pas complètement de leur saleté.  Aujourd’hui, grâce à la lumière du Saint Esprit l’Ange peut en toute clarté apporter son message à Marie, et recueillir sa réponse.
  3. Le lys : Marie est comme une fleur virginale, qui s’est imbibée de la pure Parole de Dieu. C’est pourquoi cette fleur peut maintenant se laisser féconder par la Lumière, et bourgeonner [1a] .

L’Incarnation

Merode central schema general

  1. Les livres : des hommes ont toujours donné leur peau pour porter témoignage de Dieu : maintenant, c’est l’Ame divine qui vient s’incarner dans les livres.
  2. Le parefeu et le banc : les filles d’Eve n’avaient d’autre solution que d’accoucher devant la menace de la flamme et la suie  du péché originel ; par son choix d’accueillir la divinité dans sa chair (le banc) , Marie leur donne désormais la possibilité de concevoir (absorber la chair) et d’accoucher (restituer la chair) en tournant le dos à la cheminée.
  3. Les bougies : la blanche représente la chair de Marie au moment où elle se transforme en chair de Jésus, par l’extinction du dernier résidu du Péché originel (selon la notion thomiste du fomes peccati, voir 4.6 L’énigme de la bougie qui fume). La jaune représente les hommes de l’Ancien Testament, qui vont être sauvés par le sacrifice de Jésus sur la Croix (la fenêtre à meneaux).


Deux mystères simultanés

Merode central Deux Mysteres
Comme sur une scène de théâtre où se dérouleraient deux  spectacles simultanés, les objets symbolisent les acteurs de chaque mystère :

  • Dieu (le bassin), L’Ange (la serviette) et Marie (le lys) jouent, en exposant l’Eau à la Lumière, le  mystère de  l’Annonciation;
  • Les hommes saints (les livres), Marie (le banc) et Jésus (la bougie) jouent,  en exposant la Chair à la Divinité, le mystère de l’Incarnation.


Un chaînon manquant ?

On ne peut regretter qu’une absence : celle d’un élément qui  relierait les acteurs terminaux des deux mystères, La Vierge-Fleur et le Dieu-Cire, si proches l’un de l’autre sur la table.  Il nous manque l’abeille , qui fabrique  la cire jaune à partir de la fleur ; et le soleil, qui transforme  la cire blanche à partir de la cire jaune [2].

A moins que nous ne les ayons sous les yeux ?

Voir la réponse...

Merode central lys bougie complete




Pour être complet sur le panneau central, nous souhaiterions développer ici, avec les concepts que nous possédons maintenant, l’hypothèse liturgique proposée par Carla Gottlieb (voir 2.4 1970 : Gottlieb explique tout (ou presque) ) et reprise par Barbara Lane [3]


Un mobilier liturgique

Merode piscina
Selon Carla Gottlieb [4] , la niche du retable de Mérode serait une niche liturgique (piscina), laquelle se trouve en général à droite de l’autel : elle contient le bassin et une serviette permettant au prêtre de se laver les mains.



Pontificale ecclesiae beatae Mariae Trajectensis Un iversite d'Utrecht

Pontificale ecclesiae beatae Mariae Trajectensis, Universite d’Utrecht, vers 1450

Le lavement des mains, sur le plan symbolique, signifie l’enlèvement des péchés par le baptême et la pénitence.



Campin Sainte Barbe Prado Madrid

Sainte Barbe (détail)
Campin, triptyque Werl, Prado, Madrid

Il est vrai que si on trouve parfois des serviettes dans un intérieur flamand ordinaire, elles sont alors associées à un bassin et une jarre posés sur un meuble, rarement  à une niche creusée dans le mur.


Des vêtements sacerdotaux

Merode Coin liturgique
L’Ange Gabriel est vêtu d’une aube blanche et d’une amice (sous-vêtement blanc attaché autour du torse du prêtre) ; l’étole passée en biais sur son épaule gauche le désigne comme un diacre (celui qui assiste le célébrant lors de la messe).


Une première messe

Carla Gottlieb voit dans la table près de la piscine une table d’autel.  Tandis qu’à chaque messe, au moment de l’Eucharistie, le   Saint-Esprit descend dans  le pain et le vin pour les changer en corps et en sang du Christ,  nous assistons ici à l’Incarnation représentée sous forme d’une Première Messe, dans laquelle c’est Jésus-Enfant qui descend du ciel en personne. L’ange-diacre agit ici comme le représentant visible d’un célébrant invisible, qui n’est autre que Dieu le Père.


Un possible célébrant

Merode_Dieu
Si nous ajoutons l’intuition de Minott selon laquelle la serviette aux douze bandes bleues évoque l’étole autour du cou d’un prêtre, nous pouvons voir  dans la figure barbu un célébrant caché tout à fait plausible.


Une proto-messe

Le fait que l’Ange porte un habit sacerdotal est très courant dans les Annonciations flamandes, et n’implique pas systématiquement  une allusion eucharistique. De plus, dans le panneau de Bruxelles, l’Ange porte le même habit de diacre, mais le bassin et la serviette sont absents.

Cependant, le caractère central donné à la table dans les deux panneaux et surtout, les trois objets qu’elle expose, militent en faveur de l’interprétation liturgique dans les deux cas : d’autant plus si ces retables étaient destinés à être exposés dans une chapelle.



Merode-Bruxelles messe
La proximité  sur la table d’un Livre saint, du lys et de la bougie,  suggère l’idée que l’Ange-Diacre est en train de célébrer une sorte de proto-messe d’avant la Crucifixion,  dont les espèces, le Vin et le Pain (le Sang et le Corps de Jésus crucifié) sont anticipées par l’Eau et la Cire (la Parole du Saint Esprit et la chair virginale de Marie).

Du coup, le nombre de côtés de la table prend sens, si l’on considère qu’il sert à organiser  l’espace autour d’elle et à inviter les convives  à la célébration :

  1. Lorsque l’Annonciation est terminée (Bruxelles), le monde est passé dans l’ère du Nouveau Testament et la  Table, avec ses quatorze  côtés, anticipe la Cène et ses treize convives (quatorze avec  le spectateur ?) : l’Ancien Testament demeure au milieu, à titre de reliquat de l’Ere sous la Loi.
  2. Lorsque l’Annonciation est en cours (Mérode), c’est l’inverse : le monde baigne encore dans l’Ancien Testament et la table, avec ses seize côtés, dévoile aux seize prophètes ce qui va immédiatement advenir : le Nouveau Testament et l’Ere sous la Grâce.



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Références :
[0] Lesley Smith, « Scriba,. Femina: Medieval. Depictions. of. Women. Writing » dans  » Women and the Book: Assessing the Visual Evidence », British Library, University of Toronto Press, 1997, p 22
[0a] Marlene V Hennessy, “The Social Life of a Manuscript Metaphor: Christ’s Blood as Ink” dans The Social Life of Illumination. Manuscripts, Images, and Communities in the Late Middle Ages, ed. Joyce Coleman, Mark Kruse, and Kathryn A. Smith (Turnhout: Brepols, 2013), 17-52. https://www.academia.edu/19932974/_The_Social_Life_of_a_Manuscript_Metaphor_Christ_s_Blood_as_Ink_in_The_Social_Life_of_Illumination_Manuscripts_Images_and_Communities_in_the_Late_Middle_Ages_ed_Joyce_Coleman_Mark_Kruse_and_Kathryn_A_Smith_Turnhout_Brepols_2013_17_52
[0b] Sur la comparaison entre Marie et un Livre, voir Anna Eörsi « Fuit enim Maria liber. Remarques sur l’iconographie de l’Enfant écrivant et du Diable versant l’encre » 1997, Bulletin du Musées Hongrois des Beaux-Arts p 35 https://www.academia.edu/44744442/Fuit_enim_Maria_liber_Remarques_sur_l_iconographie_de_l_Enfant_%C3%A9crivant_et_du_Diable_versant_l_encre
[1] Campin et Gerson auraient pu se rencontrer à Bruges où ils habitaient tous deux entre 1400 et 1410, mais aucun texte n’étaye cette hypothèse d’Annick Lavaure, dans L’image de Joseph au Moyen Âge, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2013, p 249
[1a] De nombreux textes patristiques laissent supposer que le lys dans les Annonciations était associé au miracle de la Verge d’Aaron florissant :
« ce prodige biblique métaphorise à la fois la maternité divine virginale de Marie (assimilé au bâton sec d’Aaron) et la conception du Christ, le Fils incarné de Dieu (assimilé aux fleurs et au fruit apparues sur le bâton sec) ».
José María Salvador-González, In virga Aaron Maria ostendebatur. A new interpretation of the stem of lilies in the Spanish Gothic Annunciation from patristic and theological sources, 2016
https://www.researchgate.net/publication/343189322_In_virga_Aaron_Maria_ostendebatur_A_new_interpretation_of_the_stem_of_lilies_in_the_Spanish_Gothic_Annunciation_from_patristic_and_theological_sources
[2] La cire jaune était fondue, puis déposée dans un grêloir où elle était transformée en minces rubans. Ceux-ci étaient ensuite étendus sur les pelouses, pendant plusieurs semaines, au soleil, sur de grandes toiles tendues au-dessus du sol. Ceci pour obtenir une cire la plus blanche possible.
[3] Lane, Barbara G. « The Altar and the Altar Piece: Sacramental Themes in Early Netherlandish Painting » (New York, Harper & Row, 1984)
[4] Carla Gottlieb, « Respiciens per Fenestras: The Symbolism of the Mérode Altarpiece », Oud Holland, Vol. 85, No. 2 (1970), pp. 65-84 http://www.jstor.org/stable/42710852

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