2 Débordements préromans et romans : dans les Beatus
Ces commentaires de l’Apocalypse doivent leur nom à leur auteur, le moine espagnol Beatus de Liébana. On en connaît en tout et pour tout vingt six s’étalant entre le 9ème et le début du 13ème siècles, dûment répertoriés, photographiés et classés en familles par les spécialistes.
Classification de P.Klein (basée sur les illustrations) [18]
Dans cette iconographie très codifiée, les hors-cadre sont rares : ils sont essentiellement concentrés dans un des manuscrits les plus tardifs, le Beatus de San Andrés de Arroyo, à la limite entre le roman et le gothique (en vert clair) ; mais on en trouve également quelques prémisses dans trois Beatus antérieurs (en vert).
Pour qualifier ces débordements, nous ferons des comparaisons avec leurs voisins les plus proches (en bleu).
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Les ambiguïtés du hors-cadre dans les Beatus
Dans la page de l’Arche de Noé
975, Beatus de Gérone, folio 52v,53r |
975, Beatus de la Seu d’Urgell, Ms 26 fol 82v |
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La plupart des Beatus représentent uniquement l’arche et ses étages vus en éclaté, avec un toit troué en haut pour laisser passer la colombe. Le Beatus d’Urgell présente en bas un registre supplémentaire, la mer et le mont Ararat sur laquelle l’arche va bientôt se poser.
Le hors-cadre sert à mettre en évidence les trois éléments narratifs :
- le corbeau envoyé par Noé, posé sur le bras d’un cadavre qui flotte ;
- l’olivier qui commence à émerger ;
- la colombe qui en ramène un rameau à Noé.
Deux autres Beatus seulement montrent des noyés, mais pas la mer :
975, Beatus de la Seu d’Urgell, Ms 26 fol 82v, |
1180-90, Beatus de Manchester, John Rylands Library, Latin MS 8 fol 15v |
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Le Beatus d’Urgell identifie la marge inférieure à la mer : on y voit un seul noyé; picoré par le corbeau, tandis que la colombe rentre en haut par une brisure ad hoc dans le cadre.
Dans le Beatus de Manchester, plus tardif, l’artiste a tout rationalisé : les compartiments sont encyclopédiques, l’ouverture du haut se justifie par un toit à bascule, la colombe est représentée une seconde fois posée sur l’olivier, le corbeau est posé sur un des trois noyés qui flottent.
Cette comparaison illustre les ambiguïtés de la notion de hors-cadre dans les Beatus : dans un même manuscrit, certaines pages proposent des images délimitées par un cadre tandis que d’autres comportent uniquement des figures flottantes, sans repère spatial, où le blanc est un espace virtuel signifiant ce que l’on veut : ciel, terre ou mer.
Ainsi, pour la page de l’Arche :
- le Beatus de Gérone suit la formule du fond abstrait et traite la mer comme une extension de l’arche, une sorte de sous-sol qui lui est annexé ;
- le Beatus de Manchester fait de même, en posant l’arbre et les noyés en dehors de l’arche, dans cet espace virtuel : il ne s’agit pas véritablement d’une traversée du cadre, puisque celui-ci est absent ;
- le Beatus d’Urgell choisit au contraire la formule encadrée, mais laisse passer la colombe par pure nécessité pratique, sans se frotter réellement aux audaces du débordement.
Dans un Beatus mozarabe
962, Morgan Ms 644, fol 87r |
980-1000, Beatus de San Millan de la Cogolla, Académie de Madrid, Cod.Emil.33 fol 92r |
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Adoration de l’Agneau (Apo 5,8-14)
« Quand il eut reçu le livre, les quatre animaux et les vingt-quatre vieillards se prosternèrent devant l’Agneau, tenant chacun une harpe et des coupes d’or pleines de parfums, qui sont les prières des saints ».
La composition canonique fait alterner, dans le sphère du ciel soulevée par quatre anges, les quatre animaux et quatre couples de vieillards tenant la cithare et la coupe, plus quatre autres agenouillés sous les Animaux (soit douze viellards au total).
Le Beatus de San Millan de la Cogolla remplace les anges externes par les vieillards, qui sont désormais vingt quatre mais perdent leurs attributs : on voit donc que cette nouvelle disposition n’est pas motivée par la fidélité au texte, mais par l’envie d’explorer les possibilités de la zone externe. Tandis que les dix vieillards du bas sont debout dans le vide – selon la convention de l’espace virtuel – les quatorze du haut sont couchés sur la sphère, qui conserve ainsi une qualité d’imperméabilité, bien différente du cadre ornemental que nous avons vu dans les images précédentes.
Cette page fonctionne donc à la manière de celle de l’Arche, où c’est un objet physique, et non un cadre abstrait, qui divise l’image entre intérieur et extérieur.
1000, Beatus de l’Escorial, fol 153r |
980-1000, Beatus de San Millan de la Cogola, Academie Madrid Cod.Emil.33 fol 213v |
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Satan enchaîné (Apo 20,1-3)
« Et je vis descendre du ciel un ange qui tenait dans sa main la clef de l’abîme et une grande chaîne; il saisit le dragon, le serpent ancien, qui est le diable et Satan, et il l’enchaîna pour mille ans. Et il le jeta dans l’abîme, qu’il ferma à clef et scella sur lui. »
Ces deux images se limitent à montrer l’ange et Satan (d’autres Beatus distinguent Satan mis sous clé et le serpent tenu en laisse par la chaîne). Le Beatus de l’Escorial suit la formule encadrée, tandis que celui de de San Millan de la Cogola suit la formule du fond abstrait : de ce fait, on ne peut pas dire qu’il s’agisse d’un hors-cadre, puisque la boîte grillagée représentant les enfers est, tout comme l’arche dans l’exemple précédent, un objet de la scène, et non un cadre. A noter le détail créatif de la tête de Satan prise en tenaille par une louve.
Un hors-cadre isolé

1086, Beatus d’Osma, fol 155V
« Quand les mille ans seront accomplis, Satan sera relâché de sa prison, et il en sortira pour séduire les nations qui sont aux quatre extrémités de la terre, Gog et Magog, afin de les rassembler pour le combat : leur nombre est comme le sable de la mer. Elles montèrent sur la surface de la terre, et elles cernèrent le camp des saints et la ville bien-aimée » Apo 20,7-8
L’enlumineur du Beatus d’Osma, Martinus, ne pratique jamais le hors-cadre, sauf dans cette image très particulière : on voit en haut la ville des Saints, puis Gog et Magog qui en tirent deux par les cheveux, et tout en bas le « diable déchaîné (satanus solutus) ». Cet empiètement très discret sert donc à signifier l’entrée en scène du diable. Le cadre a ici une valeur proprement théâtrale, délimitant l’espace des acteurs et celui du lecteur. Tandis que Magog se contente de passer la tête devant un des montants, Satan monte sur les planches depuis le parterre, dans un de ces effets d’irruption dont tout bon metteur en scène sait qu’il ne faut pas abuser.
La bête des abysses, Commentaire 6, 1086, Beatus d’Osma, fol 117
Voici la seule autre image que Martinus n’a pas inclus intégralement dans un cadre : le rectangle bleu représente les Abysses, et le débordement figure l’émersion de la Bête, queue et langue dardées vers le haut, plus impressionnante pour le lecteur que si elle se heurtait au plafond d’un cadre fictif.
Le siège de Jérusalem
Fol 240v |
Fol 241r |
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Siège de Jérusalem et lamentations de Jérémie, 962, Morgan Ms 644
Certains Beatus comportent un bifolium illustrant ce passage de Jérémie (39,1-6) : ici la page de gauche montre les assiégés et le bas de la page de droite les assaillants. Selon le principe de l’espace virtuel, le haut de cette page présente, sans transition, le résultat après deux ans de siège : « le roi de Babylone fit égorger à Ribla les fils de Sédécias sous ses, yeux; le roi de Babylone fit aussi égorger tous les grands de Juda ».

1180-90, Beatus de Manchester, John Rylands Library, Latin MS 8 fol 206v-207r
Deux siècles plus tard, ce Beatus tardif conserve le même principe (en inversant les pages). La page hétérogène propose désormais un cadre à trois registres, où rien ne distingue les deux registres du présent (les assaillants) et le registre du futur, qui en outre se trouve coincé au beau milieu de la lecture. Faisant confiance à la tradition de ce bifolium et à la compétence du lecteur, l’artiste n’a pas utilisé le cadre pour organiser rationnellement la page, mais pour sa capacité purement graphique de donner du mouvement à ce qui en dépasse : les assaillants entrant par la gauche, les flèches sortant par la droite, le corps supplicié éjecté par en bas.
Le premier songe de Nabuchodonosor
fol 243v |
fol 244v |
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962, Morgan Ms 644
Ce bifolium illustre chronologiquement les événements décrits dans Daniel 2,1-34 :
- 1) Nabuchodonosor dort ;
- 2) le début de son rêve : une pierre se détache de la montagne et fracasse la statue géante ;
- 3) la fin du rêve : la pierre détachée se transforme en une immense montagne ;
- 4) Daniel explique le rêve à Nabuchodonosor

1220, Beatus de Las Huelgas, Morgan MS M.429, fol. 151r
Grâce au cadre et au hors-cadre, l’illustrateur a réussi à condenser en une seule image ces quatre moments :
- l’édifice renferme à la fois Nabuchonosor rêvant et ce qu’il voit au début de son rêve, la statue ;
- le hors-cadre montre les résultats du rêve : à gauche la pierre détachée et la statue brisée, à droite la montagne ;
- dans le registre supérieur, Daniel comparaît devant Nabuchodonosor.
Le repentir du bas est particulièrement intéressant : l’illustrateur avait initialement placé la pierre détachée et les débris de la statue aux pieds de celle-ci, la montagne à droite étant celle dont la pierre s’est détachée. A cette organisation mécaniste, il a préféré une organisation symbolique, où le hors champ présente, en pendant, les deux issues du rêve : la pierre tombée, puis la pierre transformée en montagne.

La vision de l’Ancient des jours avec les quatre bêtes (Daniel 7,2-10)
1220, Beatus de Las Huelgas, MS M.429 fol. 163r
Le manuscrit comporte un autre repentir significatif : au départ, l’illustrateur avait disposé les bêtes dans l’ordre du texte : l’ourse (numéro 2) et la bête à dix cornes (numéro 4) dans un quatrième registre coincé en bas de la page, les deux registres du haut hébergeant les quatre Vents.
Il a fait ici le démarche inverse, cassant cette organisation très logique pour une raison purement esthétique : le registre inférieur étant trop étroit, il l’a effacé (en oubliant de fermer le cadre), et a ensuite expulsé deux des vents pour laisser la place aux deux bêtes. On voit ici que le hors-champ n’a pas toujours une valeur symbolique recherchée.
1220, Beatus de Las Huelgas, MS M.429 fol. 35v |
1180-90, Beatus de Manchester, John Rylands Library, Latin MS 8 Fol 49v |
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La Vision des quatre bêtes et le Rêve de la statue
Les Beatus comportent une autre page qui regroupe ces deux passages de Daniel en une image synoptique :
- en haut, dans un cadre, les quatre Bêtes dans le bon ordre ;
- en dessous, en hors cadre, la statue, la pierre détachée, et la montagne.
L’illustrateur du Beatus de Las Huelgas a tenté assez maladroitement de créer une continuité graphique entre les deux scènes, en alignant la statue et la montagne sur la droite des deux colonnes, et en prolongeant un bout de cadre sur le bord.
L’illustrateur du Beatus de Manchester a évité cette continuité sans signification en supprimant les colonnes, et en séparant clairement les deux images.
Dans les deux cas, la notion de hors-cadre n’a pas de sens : le cadre sert simplement à regrouper les quatre Bêtes en un tout, au lieu de les laisser flotter séparément.
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Le hors-cadre dans le Beatus de l’Escorial
Ce manuscrit, au dessin très stylisé, se caractérise par des cadres épais présentant de nombreux débordements, en grand majorité pour les ailes des anges. Je me limite ici à ceux qui sont véritablement significatifs.
Un exemple de débordement angélique
La quatrième coupe (Apo 16,8-9)
1000, Beatus de l’Escorial, fol 128v
Cette image typique des représentations angéliques dans ce manuscrit montre que le cadre y est à comprendre comme un trou dans la page : l’ange plane en avant pour déverser sa coupe à l’intérieur.
Un hors-cadre pédagogique

Les locustes (Apo 9,7-12), 1000, Beatus de l’Escorial, fol 96v
« Elles ont des queues semblables à des scorpions, et des aiguillons, et c’est dans leurs queues qu’est le pouvoir de faire du mal aux hommes durant cinq mois. «
Ce hors-cadre améliore la lisibilité de l’image en évitant de confondre Saint Jean, à cheval sur le coin supérieur gauche du cadre, avec les victimes des locustes, à l’intérieur de l’image.
Des hors-cadre d’expression
Ces hors-cadre ne sont pas narratifs, en ce sens qu’ils n’ajoutent rien à la sémantique de l’image. Mais ils en améliorent l’expressivité, un peu comme les indications de nuance adjointes à une partition.
L’adoration de la Bête de la Mer et du dragon, (Apo 9,7-12), 1000, Beatus de l’Escorial, fol 108v
« Le dragon lui donna sa puissance, son trône et une grande autorité. Une de ses têtes paraissait blessée à mort; mais sa plaie mortelle fût guérie… et l’on adora le dragon, parce qu’il avait donné l’autorité à la bête, et l’on adora la bête… »
L’artiste a traduit avec précision ce passage difficile, en représentant le dragon sous la forme d’un serpent qui nourrit une des sept têtes de la bête, manière à la fois de la guérir et de lui « donner l’autorité ». Le débordement du serpent, à la fois dans l’épaisseur et en dehors du cadre, lui confère une notion de supériorité par rapport à la Bête.

Le trône de Dieu et la cour céleste (Apo 4,2)
1000, Beatus de l’Escorial, fol 57v
« Après cela, je vis, et voici qu’une porte était ouverte dans le ciel, et la première voix que j’avais entendue, comme le son d’une trompette qui me parlait, dit « Monte ici, et je te montrerai ce qui doit arriver dans la suite. Aussitôt je fus ravi en esprit; et voici qu’un trône était dressé dans le ciel, et sur ce trône quelqu’un était assis. »
A la différences des Apocalypses anglo-saxonnes qui montrent Saint Jean dans le ciel, debout devant une porte (voir 3-4-2 La vision de Patmos dans les Apocalypses anglo-normandes), les illustrateurs des Beatus insistent sur le fait qu’il reste physiquement sur la terre : « je fus ravi en esprit » est traduit par le procédé ingénieux de l’aigle, délégué dans le ciel au bout d’une longue chaîne. La mer qui déborde sur le coin inférieur droit situe la scène géographiquement, sur l’île de Patmos.
La deuxième trompette (Apo 4,2)
1000, Beatus de l’Escorial, fol 93v
« Et le deuxième ange sonna de la trompette, et une sorte de grande montagne tout en feu fût jetée dans la mer; et le tiers de la mer devint du sang »
Le débordements en rouge sur le bord droit soulignent les deux catastrophes déclenchées par la trompette : en haut la montagne en feu, en bas le tiers de la mer changé en sang.
Le Verbe de Dieu à la tête des armées célestes (Apo 19,11-16)
1000, Beatus de l’Escorial, fol 144r
« Puis je vis le ciel ouvert, et il parut un cheval blanc; celui qui le montait s’appelle Fidèle et Véritable… il était revêtu d’un vêtement teint de sang: son nom est le Verbe de Dieu. Les armées du ciel le suivaient sur des chevaux blancs, vétues de fin lin, blanc et pur. De sa bouche sortait un glaive à deux tranchants, pour en frapper les nations. »
L’image est conçue pour être lue de bas à haut : le débordement des pattes donne alors l’impression que les cinq chevaux du bas suivent le cheval du haut.
Des hors cadres savants
1000, Beatus de l’Escorial, fol 133r |
940-950, Beatus Vitr. 14-1, Madrid, Biblioteca Nacional, Vitr. 14-1 fol 137v |
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La Grande Prostituée trinquant avec les Rois de la Terre (Apo 17,1-3)
« Viens, je te montrerai le logement de la grande prostituée qui est assise sur les grandes eaux, avec laquelle les rois de la terre se sont souillés, et qui a enivré les habitants de la terre du vin de son impudicité. «
On pourrait trouver anodin le débordement vers la droite du tapis bleu : il s’agit en fait d’une représentation très abstraite des « grandes eaux« , que l’illustrateur du Beatus du 10ème siècle avait rendues de manière plus explicite.
1000, Beatus de l’Escorial, fol 120r |
Vers 1180, Beatus de Navarre, BNF NAL 1366 fol 117v |
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Moisson et vendange eschatologiques (Apo 14,14-20)
« La cuve fut foulée hors de la ville, et il en sortit du sang jusqu’à la hauteur du mors des chevaux, sur un espace de mille six cents stades ».
Ce cas est un autre exemple de débordement savant, qui n’a été repris que dans un seul autre Beatus : le cheval en hors-cadre illustre « hors de la ville », le pressoir se trouvant juste sur la frontière.

Les septs coupes et le sanctuaire (Apo 15,5-8)
1000, Beatus de l’Escorial, fol 123r
« Après cela, je vis s’ouvrir dans le ciel le sanctuaire du tabernacle du témoignage. Et les sept anges qui ont en main les sept plaies sortirent du sanctuaire; ils étaient vêtus d’un lin pur et éclatant, et portaient des ceintures d’or autour de la poitrine. Alors l’un des quatre animaux donna aux sept anges sept coupes d’or, pleines de la colère de Dieu qui vit aux siècles des siècles. »
L’artiste a voulu représenter le moment précis où « l’un des quatre animaux » (ici l’Aigle) donne la coupe au dernier des sept anges, qui va ensuite rejoindre sa place réservée en pointillés bleu, en bas de l’image. Le hors-cadre du haut signifie donc « en dehors du sanctuaire », tandis que le masquage des colonnes latérales par l’ange de tête et l’ange de queue (du moins par sa silhouette virtuelle) signifie plus précisément que, tels des parachistes, ils se regroupent en file devant le sanctuaire, avant de s’envoler pour répandre les fléaux par le monde.
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Le hors-cadre dans le Beatus de Saint Sever
Seul Beatus français, ce manuscrit à l’iconographie très originale se refuse aux débordements, sauf dans deux pages où ils sont tigourseusement justifiés par la fidélité au texte.
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Généalogie du Christ, dessinateur Garsia, vers 1050, Beatus de St Sever BNF Latin 8878, fol 11v-12r
Ce bifolium est le dernier de la Généalogie du Christ selon Saint Matthieu. Les générations successives sont représentées par les cercles suspendus à la barre du haut. Sur la page de droite, le cercle concernant Joseph s’agrandit pour rappeler en résumé cette généalogie, de Salomon à Joseph. Le rectangle contient quant à lui un résumé de la vie du Christ. L’Adoration des Rois Mages n’y est pas évoquée directement : l’image a été choisie pour justifier l’ascendance royale de l’Enfant par l’hommage des trois Rois, dont l’arrivée, en hors-cadre et en position d’humilité (à main gauche du suzerain) traduit ce rapport de vassalité.
« Où est le roi des Juifs qui vient de naître? Car nous avons vu son étoile à l’orient et nous sommes venus l’adorer. « Matthieu 2,2
L’ange vêtu de nuées (Apo 10), dessinateur Garsia, vers 1050, Beatus de St Sever BNF Latin 8878 , fol 150v
D’après le texte, cet ange avait le pied droit sur la mer et le pied gauche sur la terre. Le choix de faire couler la mer verticalement, dans un épaississement du cadre, témoigne de cette réticence au débordement qui régit tout le manuscrit.
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Le hors-cadre dans le Beatus de San Millan de la Cogolla
Ce Beatus a été illustré en deux campagnes distantes :
- une au 10ème siècle dans le style mozarabe (dont nous avons vu un exemple plus haut) ;
- une au début du 12ème siècle, dans le style roman.
Cette seconde campagne a très certainement été réalisée au scriptorium de San Millan de la Cogolla (voir [18], vol 3 p 25), là même ou avait été produit une centaine d’années auparavant le seul Beatus mozarabe présentant des débordements, celui de l’Escorial. On peut donc estimer que cette résurgence est liée à une tradition graphique perdurant dans cet atelier.
L’incendie de Babylone
Fol 202v |
Fol 203r |
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962, Morgan Ms 644
Classiquement, cette scène est traitée en bifolium, avec d’un côté l’ange annonciateur qui surplombe Babylone en flammes, de l’autre les rois et le marchands qui pleurent sur le sort de leur ville.
Fol 204v |
Fol 205r |
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1100-20, Beatus de San Millan de la Cogolla, Académie de Madrid, Cod.Emil.33
Le Beatus de San Millan se conforme à cette organisation, mais dans l’esthétique des images encadrées : de ce fait les deux scènes perdent la continuité que leur donnait le fond virtuel, d’autant plus que l’artiste n’a pas eu la place de reproduire le même cadre épais pour la page des pleurants. La main qui déborde à gauche, tout comme les pieds de l’ange qui débordent sur le cadre, sont une tentative peu convaincante de créer une unité purement graphique entre les deux registres supérieurs
Saint Jean aux pieds de l’Ange (Apo 19,1-10)
962, Morgan Ms 644, fol 207r |
100-20, Beatus de San Millan de la Cogolla, Académie de Madrid, Cod.Emil.33 fol 209r |
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Cette composition en trois registres montre en bas Saint Saint Jean tombant aux pieds de l’Ange, au centre les vingt quatre vieillards et en haut Dieu le Père entouré par le Tétramorphe. Aux empiètements habituels des êtres ailés s’ajoutent des débordements moins importants, limités à l’épaisseur du cadre : celui de la mandorle, celui des vieillards latéraux et celui des pieds de Saint Jean. Ainsi l’artiste expérimente ce nouveau procédé pour tous les habitants de la page.
Présentation des Deux témoins
962, Morgan Ms 644, fol 149r |
1100-20, Beatus de San Millan de la Cogolla, Académie de Madrid, Cod.Emil.33 fol 154r |
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Les deux témoins (Apo 11,3-6)
Ceux-ci sont les deux oliviers et les deux candélabres qui sont dressés en présence du Seigneur de la terre. Si quelqu’un veut leur nuire, un feu sort de leur bouche qui dévore leurs ennemis : c’est ainsi que doit périr quiconque voudra leur nuire. Ils ont la puissance de fermer le ciel pour empêcher la pluie de tomber durant les jours de leur prédication; et ils ont pouvoir sur les eaux pour les changer en sang, et pour frapper la terre de toutes sortes de plaies, autant de fois qu’ils le voudront.
Tandis que l’illustrateur du Morgan MS 644 s’en tient à une illustration symétrique et littérale (les deux oliviers, les deux candélabres, le feu sort de leur bouche), celui du Beatus de San Millan a préféré sacrifier la symétrie pour introduire, en hors cadre, les deux sujets du pouvoir des témoins : à gauche les ennemis, à droite le ciel (les étoiles) et les eaux (le nuages).
Comme le montrent les deux auréoles, Elie sort devant le cadre pour repousser les ennemis, tandis qu’Hénoch reste derrière, pour « fermer le ciel » comme un rideau : le retrait peu esthétique du bord droit a pour but de mettre en évidence ce geste de glissement des deux doigts, même s’il a pour effet indésirable de laisser le second candélabre pendre à l’extérieur de l’image.
L’Ascension des Deux témoins
962, Morgan Ms 644, fol 154v |
1100-20, Beatus de Manchester, John Rylands Library, Latin MS 8 fol 139v |
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L’Ascension des Deux témoins suivie du tremblement de terre (Apo 11,11-13 )
Magius, l’illustrateur du Morgan Ms 644, a introduit l’usage des registres colorés horizontaux, particulièrement pertinents pour la composition canonique de l’Ascension, qui perdurera pendant deux siècles :
- dans le registre supérieur, Dieu le Père dans le Ciel ;
- à cheval entre les registres 1 et 2, les deux témoins en ascension, à l’intérieur d’un nuage ;
- deux registres contenant les ennemis des témoins, ceux qui les regardent avec terreur et ceux qui rendent grâce à Dieu (tous sont pour cela sauvés, comme l’indique leur auréole) ;
- en bas, un registre contenant ceux qui, n’ayant pas rendu grâce, périssent dans le grand chambardement du tremblement de terre.
1100-20, Beatus de San Millan de la Cogolla, Académie de Madrid, Cod.Emil.33 fol 156r
L’illustrateur de San Millan de la Cogolla invente quant à lui une composition très originale, mais qui n’aura aucune postérité de par son contresens graphique : les deux témoins, dans leur bulle, se trouvent à la même hauteur que les victimes du tremblement de terre. De plus, les deux sauvés, qui ont vu et qui rendent grâce (isti timuerunt et dederunt claritatem deo celi) se retouvent en position péjorative, à cheval sur le bord inférieur, donnant l’impression fâcheuse qu’ils précèdent les réprouvés dans une chute en diagonale.
Les hors-cadre du Beatus navarrais
La Grande Prostituée
Vers 1180, Beatus de Navarre, BNF NAL 1366 fol 30v
La Grande prostituée brandit ses attributs, la coupe de sang et le miroir. Le texte en haut à gauche (ubi mulier sedet meretrix super aquas multas) nous renseigne sur ces étranges « queues » qui passent sous le cadre : il s’agit de trois sources alimentant le réservoir d’eau sur lequel elle trône.
A noter que le Beatus de Navarre est le seul qui présente cette réification du cadre.
L’Ange de l’Orient (Apo 7,1-3)
Vers 1180, Beatus de Navarre, BNF NAL 1366 fol 75v
« Et je vis un autre ange qui montait du côté où le soleil se lève, tenant le sceau du Dieu vivant«
Le hors-cadre et en évidence le sceptre crucifère, qui illustre le « sceau du Dieu vivant ».
Le septième ange (Apo 16,17-21), fol 127r |
L’ange et la meule (Apo 18,21-24), fol 137r |
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Vers 1180, Beatus de Navarre, BNF NAL 1366
Ces pages mettent en évidence la trouvaille du manuscrit : tandis que les anges du Beatus de l’Escorial masquaient le cadre de leurs deux ailes, ceux du Beatus de Navarre passent l’une devant et l’autre derrière, donnant l’impression qu’ils volent au travers du cadre.
L’ouverture du Septième sceau (Apo 8,2-5)
Vers 1180, Beatus de Navarre, BNF NAL 1366, fol 86r
« Puis l’ange prit l’encensoir, le remplit du feu de l’autel, et le jeta sur la terre »
Cette capacité dynamique est ici exploitée à plein, pour montrer l’ange de gauche sortant de l’image pour jeter le feu à l’extérieur.
Le démon enchaîné dans les abysses (Apo 20,1-3)
Vers 1180, Beatus de Navarre, BNF NAL 1366, fol 142r
Ici au contraire le démon est expulsé vers l’arrière de la page, au plus loin du lecteur.
Cinquième trompette et sauterelles (9,1-6), fol 90v |
Saint Michel combattant la Bête (Apo 11,1-18), fol 103r |
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Vers 1180, Beatus de Navarre, BNF NAL 1366
Le cadre fonctionne comme une sorte de languette souple sous laquelle se glissent ceux qui veulent fuir l’image : un homme pour échapper aux sauterelles, la Bête pour échapper à Saint Michel.
Les anges aux sept plaies sortant du Temple (Apo 15,5-8)
Vers 1180, Beatus de Navarre, BNF NAL 1366, fol 120r
Cette image est assez complexe par ses ruptures de symétrie : l’illustrateur devait montrer tous les anges tenant la coupe de la main gauche, et tendant la droite à l’aigle pour recevoir la fiole. Le débordement permet à la fois de souligner les portes qui s’ouvrent, et deux ailes et deux coupes qui se détachent sur la marge large, suggérant l’envol des anges vers la droite.
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Les hors-cadre du Beatus de San Andrés de Arroyo
Nous en arrivons enfin au Beatus le plus tardif, à la limite entre le style roman et le style gothique. Les débordements y sont abondants, et nous éliminerons ceux qui répondent à un souci purement esthétique, afin d’isoler ceux qui représentent une réelle innovation sémantique.
Les débordements purement esthétiques
962, Morgan Ms 644 fol 174v |
1180-90, Beatus de Manchester, John Rylands Library, Latin MS 8, fol 158v |
Vers 1220, Beatus de San Andrés de Arroyo, BNF NAL 2290, fol 126r |
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L’Adoration de l’Agneau sur le Mont Sion (Apo 14,1-5)
Cette composition, où le mont perce des bords internes, remonte aux registres colorés introduits par le Morgan Ms 644. La spécificité du Beatus de San Andrés de Arroyo, par rapport au Beatus de Manchester qui le précède dans la même famille, est la traversée généralisé de tous les bords (sauf les planchers).
962, Morgan Ms 644 fol 151r |
Vers 1220, Beatus de San Andrés de Arroyo, BNF NAL 2290, fol 106v |
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L’exécution des deux Témoins par L’Antéchrist (Apo 11, 7-10)
Cette page est traditionnellement composée en deux registres :
- en haut les armées de l’Antéchrist subvertissent Jérusalem ;
- en bas les deux Témoins sont exécutés.
Le Beatus de San Andrés de Arroyo fait sortir du cadre les toits et les armes, comme c’est alors la pratique dans les illustrations de bataille (voir 5 Débordements récurrents).
970, Beatus de Valladolid, fol 93 |
975, Beatus de Gérone, fol 126 |
Vers 1220, Beatus de San Andrés de Arroyo, BNF NAL 2290, fol 70v |
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Les cavaliers des quatre premiers sceaux (Apo 6,1-8)
Cette composition multicouche s’est complétée progressivement.
Le Beatus de Valladolid place un démon au dessus du cheval blanc, pour illustrer :
« Et je vis paraître un cheval de couleur pâle. Celui qui le montait se nommait la Mort, et l’Enfer le suivait. »
Le Beatus de Gérone rajoute la mandole de l’Agneau, et utilise les niveaux 1 et 3 pour caser les Quatre animaux.
Le Beatus de San Andrés de Arroyo respecte la même disposition, jusqu’à la direction des chevaux. En rajoutant des planchers entre les niveaux, il crée des débordements qui n’attiraient pas l’oeil auparavant. Le démon trouve sa place naturelle sur le bord, à la suite du cavalier qui lui ressemble. La représentation des deux cavaliers de droite de manière négative, sous forme diabolique, et des deux cavaliers de gauche sous forme humaine, est unique : elle témoigne d’une compréhension en profondeur du texte. A noter que les anges et la mandorle restent inscrits dans le cadre ( tout comme la sphère volante dans la page de l’Adoration de l’Agneau) : le cadre conserve ainsi le caractère d’une enceinte sacrée, dont ne débordent que les extrémités subsidiaires : pattes et queues des chevaux.
1180-90, Beatus de Manchester, John Rylands Library, Latin MS 8, fol 141r |
Vers 1220, Beatus de San Andrés de Arroyo, BNF NAL 2290, fol 109r |
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Le sanctuaire ouvert (Apo 11,7) et la Bête des Abysses
« Et le sanctuaire de Dieu dans le ciel fut ouvert, et l’arche de son alliance apparut dans son sanctuaire. »
Le Beatus de San Andrés clarifie l’iconographie, en disjoignant le cadre, qui illustre strictement le texte, et la Bête des Abysses, illustration conventionnelle qui sert à introduire les chapitres suivants. Cette évolution répond aussi au souci esthétique de valoriser le cadre, qui met en exergue ce qui est essentiel.
La maîtrise du cadre
1180-90, Beatus de Manchester, John Rylands Library, Latin MS 8, fol 123r |
Vers 1220, Beatus de San Andrés de Arroyo, BNF NAL 2290, fol 89r |
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Le palmier a toujours été une page assez libre, où les illustrateurs des Beatus peuplent la partie tronc selon leur fantaisie. Il s’agit en effet d’une métaphore de la Vertu : pour atteindre les fruits, il faut passer par le tronc épineux.
Dans le Beatus de San Andrés, le cadre sert esthétiquement à mettre en valeur la partie sacrée, et métaphoriquement à matérialiser la barrière que le tronc constitue pour le grimpeur.
1180-90, Beatus de Manchester, John Rylands Library, Latin MS 8, fol 89r |
Vers 1220, Beatus de San Andrés de Arroyo, BNF NAL 2290, fol 56v |
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Adoration de l’Agneau (Apo 5,8-14)
A la composition classique des anges en vol soutenant la sphère céleste, le Beatus de Manchester avait déjà ajouté Saint Jean et l’ange posés sur le bord inférieur, lequel fait office de plancher.
Le Beatus de San Andrés de Arroyo introduit pour la première fois un cadre abstrait autour de la sphère, englobant les anges sustentateurs. L’ensemble recule ainsi d’un niveau, plaçant Saint Jean et l’ange en situation de spectateur, et donc de relais du lecteur à l’intérieur de la page.
962, Morgan Ms 644 fol 214r |
1180-90, Beatus de Manchester, John Rylands Library, Latin MS 8, fol 191r |
Vers 1220, Beatus de San Andrés de Arroyo, BNF NAL 2290, fol 156r |
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Le collège apostolique et les âmes des Elus (Apo 20,4-6)
« Puis je vis, des trônes, où s’assirent des personnes à qui le pouvoir de juger fut donné, et je vis les âmes de ceux qui avaient été décapités à cause du témoignage de Jésus et à cause de la parole de Dieu »
Cette composition n’avait pratiquement pas varié depuis deux siècles, sinon par le nombre des colombes. En rajoutant Saint Jean devant le cadre, l’illustrateur fait coup triple ;
- graphiquement, la scène sacrée recule là encore d’un niveau ;
- esthétiquement, l’harmonie de la page est accrue par le parallélisme entre les deux registres ;
- symboliquement, on voit que les âmes sont encore au niveau terrestre, avec Saint Jean, tandis que le Christ et les Apôtres siègent dans le ciel.
Fol 147v |
Fol 148r |
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L’incendie de Babylone (Apo 18,1-20), vers 1220, Beatus de San Andrés de Arroyo, BNF NAL 2290
Le Beatus de San Andrés reprend la disposition traditionnelle en bifolium, et unifie les deux images par un cadre de même taille et de même couleur de fond. Dans la page de gauche débordent à la fois les flammes et les habitants, qui s’échappent de la ville par la porte. Le résultat n’est plus seulement d’ajouter un niveau d’abstraction à la page, mais de lui donner profondeur et dynamisme : les habitants, comme les flammes, fuient vers l’avant et vers les côtés.
1180-90, Beatus de Manchester, John Rylands Library, Latin MS 8, fol 133r |
Vers 1220, Beatus de San Andrés de Arroyo, BNF NAL 2290, fol 100v |
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Les chevaux de la Sixième trompette (Apo 9,17-21)
Le Beatus de Manchester avait déjà eu l’idée de souligner les queues empoisonnées et leurs victimes en les plaçant en hors cadre, quitte à perdre l’homogénéité avec les autres victimes, regroupées dans le registre inférieur.
Le Beatus de San Andrés de Arroyo homogénéise le page avec trois registres identiques et en symétrie miroir. Ou presque : car la grande innovation est de profiter de la marge étroite pour montrer une petite animation en trois temps : la victime menacée par la gueule, soulevée, puis happée à l’intérieur.
Des iconographies uniques
La victoire de l’Agneau
962, Morgan Ms 644 fol 200r |
1180-90, Beatus de Manchester, John Rylands Library, Latin MS 8, fol 179v |
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La victoire de l’Agneau (Apo 17,14-18)
Cette image passablement embrouillée, er recopiée pieusement pendant deux siècles, n’illustre pas directement le texte de l’Apocalypse, mais le libellé récapitulatif inscrit en haut :
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L’Agneau a vaincu le pseudo-prophète et le dragon et le diable et la bête |
Agnus vincit pseudoprophetam et draconem et diabolum et bestiam |
Les deux registres du bas montrent la bête et le dragon, s’affrontant à deux guerriers (un avec un épée, l’autre avec une pierre) qui doivent être les émissaires de l’Agneau. Les têtes coupées tentent d’illustrer un autre passage obscur, où il est dit que l’Agneau vainc sept Rois (qui sont les têtes de la Bête) mais qui sont aussi dix (comme les cornes de la Bête) : ce pourquoi, sans doute, on voit une tête bestiale coupée se transformer en trois corps, auxquels on coupe aussitôt la tête).
La victoire de l’Agneau (Apo 17,14-18)
980-1000, Beatus de San Millan de la Cogola, Academie Madrid Cod.Emil.33 fol 202v
Dans une autre tradition iconographique, on représente uniquement l’Agneau vainqueur des dix rois.
Vers 1220, Beatus de San Andrés de Arroyo, Paul Getty Museum, Ms. 77
Le Beatus de San Andrés fusionne les deux traditions, en rajoutant en bas le serpent mangeant une des têtes couronnées, nouveauté iconographique qui illustre le passage suivant :
« Car Dieu leur a mis au coeur (aux dix cornes, donc aux dix rois) d’exécuter son dessein, et de donner leur royauté à la bête, jusqu’à ce que les paroles de Dieu soient accomplies. » Ap 17,17
Les débordements facilitent la lecture de cette image innovante : les Rois entrent par la gauche, se font décapiter par l’Agneau (son glaive l’associe à la mandorle), tombent dans le registre inférieur, où ils sont supplantés par le serpent couronné.
Le Verbe de Dieu
1000, Beatus de l’Escorial, fol 144r |
Vers 1220, Beatus de San Andrés de Arroyo, BNF NAL 2290, fol 152r |
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Le Verbe de Dieu à la tête des armées célestes (Apo 19,11-16)
Le Beatus de San Andrés renouvelle complètement l’imagerie traditionnelle :
- ajout d’une registre céleste, avec le Soleil, la Lune et dix étoiles, comme signes du pouvoir cosmique du Verbe de Dieu ;
- ajout d’un démon impuissant, repoussé vers la marge étroite ;
- ajout d’un registre inférieur, avec à gauche la chute des nations vaincues.
Selon sa logique habituelle, l’artiste aurait dû abstraire l’ange et Saint Jean en les plaçant devant le cadre. Il a choisi au contraire de les inclure dans le compartiment inférieur, sans doute pour suggérer un parallèle : Saint Jean suit l’Ange comme les Armées célestes suivent le Verbe de Dieu.
On notera l’invention extraordinaire de l’auréole composée de douze parties (en comptant le disque externe), cohérente avec les douze astres dorés du firmament.
La Victoire sur la Bête et le Faux Prophète
962, Morgan Ms 644 fol 211r |
Vers 1220, Beatus de San Andrés de Arroyo, BNF NAL 2290, fol 154r |
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Victoire sur la Bête et le Faux Prophète (Apo 19, 19-21)
L’iconographie habituelle montre, en deux registres :
- en haut la Bête capturée,
- en bas :
- à gauche le Faux prophète assommé,
- à droite le résultat : » tous les oiseaux se rassasièrent de leurs chairs. »
Le Beatus de San Andrés revient au texte pour restructurer très lisiblement l’image en deux cases opposées :
- « la bête et les rois de la terre avec leurs armées » (fond rouge),
- « rassemblés pour faire la guerre à Celui qui était monté sur le cheval et à son armée. » (fond bleu).
L’affrontement est accentué par le hors champ, à gauche d’une massue, à droite des croupes des chevaux. Sur le bord inférieur débordent, dévorés par les oiseaux, les corps du faux-prophète, d’un roi et d’un simple soldat.
Le Jugement dernier
Le Jugement dernier (Apo 20,11-15)
962, Morgan Ms 644 fol 219v,220r
Dans les Beatus, le Jugement dernier est représenté par un empilement de registres. Lorsqu’ils se répartissent en bifolium, la page de gauche est consacrée aux Elus et celle de droite aux Damnés, d’une manière fort complexe :
« Le Christ Juge est assis au sommet dans une mandorle soutenue par deux anges. En dessous, sur trois registres, se trouvent six paires de saints assis (probablement des apôtres), chaque paire étant accompagnée d’un saint debout. Ceux-ci bénissent les élus, représentés par des groupes de saints immobiles. Les registres de droite contiennent les damnés. Les hommes au sommet, se tenant la main, sont les damnés pris dans leur ensemble ; en dessous , les hommes souffrent individuellement ; tout en bas, les damnés sont torturés dans un étang de feu aux parois semblables à des fours. » [19]
Vers 1220, Beatus de San Andrés de Arroyo, BNF NAL 2290, fol 160r
Le Beatus de San Andrés renouvelle la page de droite de manière radicale: la partie infernale s’étend sur trois registres de même fond bleu, remplis à ras bord par l’image très moderne d’une bouche d’enfer, brûlant et broyant les Damnés [20].

La page de gauche a disparu, mais par analogie avec les autres Beatus, on peut imaginer qu’elle représentait le Christ Juge, au dessus de trois registres d’Elus, ce qui permet de comprendre la page subsistante :
- le premier registre montre ceux qui attendent le Jugement, poussés de droite à gauche par la foule en hors cadre (en orange) ;
- le deuxième registre montre les Condamnés, tirés de gauche à droite par le diable en hors cadre (en rouge).
Dans cette image à la fois complexe et novatrice, les débordements jouent un rôle essentiel pour guider le parcours de l’oeil entre les différents registres.
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Article suivant : 3 Débordements préromans et romans : en Angleterre
[20] La bouche d’Enfer apparaît surtout dans les manuscrits français :
1170-85, Psaultier Amiens BM 19 fol 12v |
1225-35 Psautier de Blanche de Castille, Arsenal MS 1186 fol 9v |
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Le psautier d’Amiens montre en outre des personnages de rang social différents menés par une corde au cou. Le détail rarissime de la roue broyeuse suggèrent aussi l’influence de manuscrits français (voir [18], Vol 5, p 45).
Classification de P.Klein (basée sur les illustrations) [18]
975, Beatus de Gérone, folio 52v,53r
975, Beatus de la Seu d’Urgell, Ms 26 fol 82v
1180-90, Beatus de Manchester, John Rylands Library, Latin MS 8 fol 15v
962, Morgan Ms 644, fol 87r
980-1000, Beatus de San Millan de la Cogolla, Académie de Madrid, Cod.Emil.33 fol 92r
1000, Beatus de l’Escorial, fol 153r
980-1000, Beatus de San Millan de la Cogola, Academie Madrid Cod.Emil.33 fol 213v
Fol 240v
Fol 241r
fol 243v
fol 244v
1220, Beatus de Las Huelgas, MS M.429 fol. 35v
1180-90, Beatus de Manchester, John Rylands Library, Latin MS 8 Fol 49v
1000, Beatus de l’Escorial, fol 133r
940-950, Beatus Vitr. 14-1, Madrid, Biblioteca Nacional, Vitr. 14-1 fol 137v
1000, Beatus de l’Escorial, fol 120r
Vers 1180, Beatus de Navarre, BNF NAL 1366 fol 117v

Fol 202v
Fol 203r
Fol 204v
Fol 205r
962, Morgan Ms 644, fol 207r
100-20, Beatus de San Millan de la Cogolla, Académie de Madrid, Cod.Emil.33 fol 209r
962, Morgan Ms 644, fol 149r
1100-20, Beatus de San Millan de la Cogolla, Académie de Madrid, Cod.Emil.33 fol 154r
962, Morgan Ms 644, fol 154v
1100-20, Beatus de Manchester, John Rylands Library, Latin MS 8 fol 139v
Le septième ange (Apo 16,17-21), fol 127r
L’ange et la meule (Apo 18,21-24), fol 137r
Cinquième trompette et sauterelles (9,1-6), fol 90v
Saint Michel combattant la Bête (Apo 11,1-18), fol 103r
962, Morgan Ms 644 fol 174v
1180-90, Beatus de Manchester, John Rylands Library, Latin MS 8, fol 158v
Vers 1220, Beatus de San Andrés de Arroyo, BNF NAL 2290, fol 126r
962, Morgan Ms 644 fol 151r
Vers 1220, Beatus de San Andrés de Arroyo, BNF NAL 2290, fol 106v
970, Beatus de Valladolid, fol 93
975, Beatus de Gérone, fol 126
Vers 1220, Beatus de San Andrés de Arroyo, BNF NAL 2290, fol 70v
1180-90, Beatus de Manchester, John Rylands Library, Latin MS 8, fol 141r
Vers 1220, Beatus de San Andrés de Arroyo, BNF NAL 2290, fol 109r
1180-90, Beatus de Manchester, John Rylands Library, Latin MS 8, fol 123r
Vers 1220, Beatus de San Andrés de Arroyo, BNF NAL 2290, fol 89r
1180-90, Beatus de Manchester, John Rylands Library, Latin MS 8, fol 89r
Vers 1220, Beatus de San Andrés de Arroyo, BNF NAL 2290, fol 56v
962, Morgan Ms 644 fol 214r
1180-90, Beatus de Manchester, John Rylands Library, Latin MS 8, fol 191r
Vers 1220, Beatus de San Andrés de Arroyo, BNF NAL 2290, fol 156r
Fol 147v
Fol 148r
1180-90, Beatus de Manchester, John Rylands Library, Latin MS 8, fol 133r
Vers 1220, Beatus de San Andrés de Arroyo, BNF NAL 2290, fol 100v
962, Morgan Ms 644 fol 200r
1180-90, Beatus de Manchester, John Rylands Library, Latin MS 8, fol 179v
Vers 1220, Beatus de San Andrés de Arroyo, BNF NAL 2290, fol 152r
962, Morgan Ms 644 fol 211r
Vers 1220, Beatus de San Andrés de Arroyo, BNF NAL 2290, fol 154r
1170-85, Psaultier Amiens BM 19 fol 12v
1225-35 Psautier de Blanche de Castille, Arsenal MS 1186 fol 9v
La Chute de Lucifer et des anges rebelles, page 3
L’envoyé du Diable sort des Enfers, p 20
L’Envoyé rentre aux Enfers pour rendre compte au Diable , p 36
Condamnation d’Adam et Eve, page 45
Expulsion du Paradis, page 46
Le Patriarche Cainan, page 57
Enoch sur un dragon reçoit les consignes divines, page 60
Alliance entre Noé et Dieu, fol 76
Tour de Babel, page 82
Main B, vers 1000, Prudence, Cambridge, Corpus Christi College, MS 023 fol 9v
La Largesse luttant contre l’Avarice et versant aux pauvres ses dépouilles
Abraham rencontrant les trois anges au chêne de Mamré
La nudité d’Adam et Eve, puis leur expulsion, 1025-50, BL Cotton MS Claudius B IV fol 7v
Fol 139v
Fol 140r
Fol 67v
Fol 68r
Quatrième jour, Création du Soleil et de la Lune, fol 3r
Les cadeaux de Jacob à Esaü, fol 48v-49v
Tamar conduite au bûcher, fol 57r
L’Arche de Noé, fol 15v
La Tour de Babel, fol 19r
Le bâton d’Aaron, fol 81v
L’ivresse de Noé, fol 17v
Jacob dérobe à Esaü la bénédiction paternelle, fol 41v
Jacob s’exile, fol 42v
Fol 54v

La tente de réunion, fol 104v
Le châtiment de Nadab et Abihu, fol 108v
Jugement dernier, fol 6v-7r




Annonciation à Joachim, fol 26r
L’Ascension, fol 18r
Saint Luc, fol 83v
Saint Jean, fol 126v
Saint Matthieu, fol 10v
Saint Marc, fol 44v
Saint Matthieu
Saint Marc, vers 1050, Lectionnaire des Evangiles, Angleterre, Pembroke College MS 302 fol 38r
Le cercueil de St Edmond échappe à l’incendie, fol 20r
Le roi du Danemark refuse la requête d’Egelwin, fol 21r
Voleurs entrant dans une église, fol 18v
L’apothéose de Saint Edmond, fol 22v
Abraham, Isaac et Jacob, fol 6r
Histoire d’Ezéchiel, fol 258r
Histoire d’Ezéchiel
Saint Marc
Saint Jean
Les noces de Cana, fol 17r
Les trois tentations du Christ, fol 18r
L’Ange fermant la porte des Enfers, fol 39r
L’Ascension et la Pentecôte, fol 27v 28r
La Cène et la Trahison de Judas, fol 23r
L’Ascension et la Pentecôte, fol 28v
Histoire de Samson, fol 14v
Après la Résurrection, fol 26v 27r
Saint Marc, 969, Gero-Codex (Reichenau), Darmstadt University Hs 1948 fol 2v
Le Christ pleurant sur Jérusalem, 997-1000 Evangéliaire d’ Otto III, BSB Clm 4453 p 82
975-1000, Graduel de l’abbaye de Prüm, BnF MS Lat. 9448 fol 81r
Vers 975, Göttinger Sakramentar aus Fulda 2 Cod. Ms. theol. fol. 231 Cim, fol. 116r
990-1000, Sacramentaire de Saint Géréon de Cologne, BNF Latin 817 fol 12r
1000-20, Hitda-Codex, Darmstadt ULB Cod. 1640 fol 20r
990-1000, Sacramentaire de Saint Géréon de Cologne, BNF Latin 817 fol 11v
Portement de croix et Crucifixion


La Crucifixion, fol 251r
Crucifixion, Comparution devant Caïphe, fol 107v
Déposition, Mise au tombeau , fol 108r
Les marchands chassés du Temple, fol 120v
Adoration des Mages, fol 29r
Marie-Madeleine lavant les pieds du Christ, fol 156v
fol 17v
fol 18r
Le songe de Joseph

Majestas Dei, p 32

960, Bible de Leon, Basilique de san Isidoro, Cod 2 fol 50r
1180-1220, Bible de San Millan, Real academia Madrid RAH cod 2 fol 58v
Mort de la reine Jézébel, fol 150v
Jérusalem assiégée et Jérémie recevant les dignitaires, fol.283v
De la déroute des Egyptiens à la défaite des Amalécites
1027-32 Bible de Ripoll Vat.lat.5729 fol 160r
Scènes de l’Exode (registre inférieur)
Cycle de Daniel (registres 3 à 5)

Histoire de Samson (registre inférieur)
Samson emportant les portes de Gaza; Résurrection du Christ; Jonas rejeté par la baleine,
Entrée à Jérusalem
La Première Multiplication des Pains (premier registre)
La guérison à la piscine de Bethesda (quatrième registre)
Cycle de Daniel
Bataille de Beth-Zachaha (1Macc 6, 33), fol 145r
La fin de Judas Machabée (1Macc 9, 7-22), fol 145v
Histoire de Tobie (Tob 2 à Tob 12), fol 127r
Judith et Holopherne, fol 134v
Eustase accepte l’entrée en religion d’Omer et de son père, fol 4r
Saint Omer interdit à son serviteur d’errer en ville, fol 10r
Le seigneur Adroald donne la terre de Sithiu à l’évêque Omer, fol 15v
Omer accueille les savants moines de Luxeuil, Bertin, Mommelin et Ebertram, venus le rejoindre, fol 17v
Saint Omer faisant planter une croix à Journy, fol 13v
Saint Omer plante sa crosse et fait jaillir de l’eau, fol 21r
Le baptême de l’enfant aveugle d’Alvringhem, fol 23r
Saint Omer, aveugle et mourant, prie une dernière fois devant l’autel, fol 25v
L’abbé Bertin accompagne le cercueil d’Omer, fol 28r
Un honnête homme prête douze deniers à un fourbe, fol 31r
Le fourbe meurt foudroyé sous les yeux de son créditeur, fol 31v
Deux hommes entraînent un clerc enchaîné, fol 34r
Le clerc est délivré par saint Omer, fol 34v
Cycle de David, fol 13
Le festin d’Holopherne, fol 148
1160-1200, Bible de Souvigny, Moulins BM MS 1 fol 93r
975-1000, Graduel de l’abbaye de Prüm, BNF Latin 9448 Fol 26v
1100-25, Sacramentaire de Limoges, BNF Latin 9438 fol 24r
Le Christ chassant les marchands du Temple, fol. 84r
Judith et Holopherne
Arnulf de Carinthie au pied de la Croix
1026-50, Evangéliaire de Gundold (Cologne), Würt. Landesbib. St. Cod Bibl. 4° 2 a u. b., fol 9r
880-920 (c) RMN musée de Cluny, photo Thierry Ollivier
888- 935, fresque provenant de la crypte de l’abbatiale Sankt Maximin de Trèves (c) Museum am Dom Trier, Cl. J. Mercieca, 2011
Charles le Chauve avant 869, Psautier de Charles le Chauve, BNF Latin 1152 fol 3v
Saint Grégoire le Grand aux pieds de la Vierge, 1080-1100, Sermonnaire de Jumièges, Rouen BM Ms 1408 fol 51
Saint Grégoire d’Antioche aux pieds de la Vierge, 1143, Eglise de la Martorana Palerme
1067, Théodore Gavras et son épouse Irina, Évangélaire de Sainte-Catherine du Sinaï, Bibliothèque nationale russe, gr. 172 fol 2v-3.
La consécration à la Vierge des abbayes de Cîteaux et de Saint Vaast
Fol 14r
Fol 165v
Page de dédicace avec l’abbé Walther
Annonciation avec l’abbé Walther
Psautier provenant probablement de l’abbaye d’Ebracher (Würzburg)
1200-15, Miscellanea (St Pierre de Cluny) BNF Latin 17716 fol 23r
Psautier pour un monastère de cisterciennes (dit de Bonmont), région du Lac de Constance
1190-1200, Psautier de Saint Louis, Angleterre Nord, Leiden University BPL 76 A fol 16v
1188, Evangeliaire d’Henri le Lion et Mathilde d’Angleterre, Abbaye de Helmarshausen, Herzog August Bibliothek, Wolfenbüttel, Cod. Guelf. 105 Noviss. 2°fol 20r
1215-17, Sacramentaire de Berthold (abbaye de Weingarten), Morgan MS M.710 fol. 19v
Vers 1240, Portail de Rampillon
Le repas chez Simon le Pharisien
Psautier pour un monastère de cisterciennes (dit de Bonmont), région du Lac de Constance
1125-30, St Albans psalter, Hertfordshire, Hildesheim, HS St. Godehard 1 Fol 18v
Vers 1050, dessinateur Placidus, Beatus de St Sever, BNF Latin 8878 fol 233v
1125-50, Walthersbible, Michaelbeuern, Benediktinerstift, Man. perg. 1
1145-50 BIBLIA, PARS I (ADMONTER RIESENBIBEL) Wien, Österreichische Nationalbibliothek (ÖNB), Cod. Ser. n. 2701 fol 228r Daniel
Frontispice de Daniel



300-25 Diptyque de Claudius, Museo del duomo, Monza
Frontispice
Adoration de l’Agneau
800-20, Le banquet des enfants de Job, Vat. Gr. 749, fol 16v (c) Biblioteca Vaticana
880-920, Saint Matthieu, Evangiles du couronnement, BL Cotton MS Tiberius A II fol 24r
Bible de Saint Paul Hors les Murs, vers 875, fol 10
Frontispice du Lévitique, Bible de Saint Paul Hors les Murs, vers 875, fol 32


La Sagesse dans son Temple, 975-1000 Prudence (Cantorbéry), BL Cotton MS Cleopatra C VIII fol 36r
La Reine Emma, ses fils Harthacnut et Edward, et un scribe, Encomium Emmae Reginae, 1030-40, BL MS Add 33241 fol 1v
St Marc

Saint Emmeran, 1080-1100, Evangéliaire d’Heirich IV, Cathédrale de Cracovie, Cod. 208
Saint Jérôme, 1150, Evangéliaire, BSB Clm 14267 fol 15v
Cène, p 21
Noces de Cana, p 50
La Cène, fol 15v
Annonciation, p 67
Naissance de Saint Jean Baptiste, p 148
Naissance St Jean Baptiste, fol 30v
Naissance de Jésus, fol 37v (frontispice de l’Evangile de Matthieu)
1176, Psautier de Windberg, BSB Clm 23093 p 132
Nativité, vers 1170, Psautier de Copenhague, Angleterre, KB Thott 143 2º fol 9v
Vocation de St Matthieu
St Matthieu écrivant
Mois de Juillet, 855, Martyrologe pour l’empereur Lothaire premier (Reichenau), Vatican Cod. Reg. Lat. 438, fol 15v
Un moine présentant le codex à Gero, fol. 7v
Crucifixion, fol 1v
Le pape Grégoire, fol 2r

La Femme et le dragon, fol 14r


Ascension, fol 15r
Evangiles de Lindisfrane, saint Matthieu, 680-700, BL Cotton ms. Nero D. IV, fol 25v
Les hostes, fol 102r
Les panotii, fol 104r
Les sigelwara
vers 1050, Marvels of the east, BL Cotton Tiberius B V fol 82r
1100-1200, Bodleian Library MS Bodley 614, fol. 41r
1200-10, Bestiaire Royal, BL MS 12 C XIX fol 10v
1265-70, Bestiaire divin, BNF fr 14969 fol 28v
1280-1300, Bestiaire divin, BNF fr 14964 fol 147r
1185, Worksop Bestiary, Morgan Library, MS M.81 fol 35r
Blaireaux, 1225-50 Bodleian Library, MS. Bodley 764 fol 50v
Antilope, 1185, Worksop Bestiary, Morgan Library, MS M.81 fol 9v
Monocérus, 1200, Aberdeen Univ. Lib. MS 24 (Aberdeen Bestiary), folio 15r
Vers 1230, Rochester Bestiary, Royal MS 12 F XIII fol 10v
1265-70, Bestiaire divin, BNF fr 14969 fol 26v
1230-40, BL Harley MS 4751 fol 14r
1265-70, Bestiaire divin, BNF fr 14969 fol 33r
1200, Aberdeen Univ. Lib. MS 24 (Aberdeen Bestiary), folio 13r
1200-20, Bodleian Library, MS. Ashmole 1511 fol 19r
1200-20, Bodleian Library, MS. Ashmole 1511 fol 72r
1425, Heidelberg Vat Pal. lat. 291 (De rerum naturis), folio 102r
Deux pies, 1185, Worksop Bestiary Morgan Library, MS M.81 fol 53v
1185, Worksop Bestiary, Morgan Library, MS M.81 fol 48r
1200-10, Bestiaire Royal, BL MS 12 C XIX fol 38r
1200-20, Bodleian Library, MS. Ashmole 1511 fol 74r
1265-70, Bestiaire divin, BNF fr 14969 fol 13r
Fol 67v
Fol 68r
1200, Aberdeen Univ. Lib. MS 24 (Aberdeen Bestiary), folio 41r
1200-20, Bodleian Library, MS. Ashmole 1511 fol 52v
1225-50, Bodleian Library, MS. Bodley 764 fol 67r
1265-70, Bestiaire divin, BNF fr 14969 fol 49r
1287, Lippische Landesbibliothek, Ms. 70 (Der Naturen Bloeme), folio 74v
1185, Worksop Bestiary, Morgan Library, MS M.81 fol 47r
1200-10, Bestiaire Royal, BL MS 12 C XIX fol 37r
Le chat (musio) et la souris (mus)
L’homme et le dipsa, 1225-50 Bodleian Library, MS. Bodley 764 fol 98v
Crabe s’attaquant à une huitre, fo 97v
Emorrois s’attaquant à un homme, fol 93v
1200, Aberdeen University Lib. MS 24 (Aberdeen Bestiary), folio 49r
1300-10 Peterborough Bestiary England, Corpus Christi College Parker Library, MS 53 fol 199v
1230-1240, BL Harley MS 4751 fol 54r
1280-1300, British Library, Sloane MS 278 (De avibus, Physiologus), folio 48v
1265-1270 Bestiaire divin BnF fr 14969 fol 60r
Panthère et lion
1230-40, BL Harley MS 4751 (Harley Bestiary), folio 8r
1265-70, Bestiaire divin, BnF fr 14969, fol 60v
1185, Worksop Bestiary, Morgan Library, MS M.81 fol 15v
1265-1270, Bestiaire divin, BNF fr 14969 fol 31r
Le faucon émerillon conte une corbeau et un renard, folio 87v
Chloreus (loriot ?) volant un oeuf au corbeau , folio 91r
1185, Worksop Bestiary, Morgan Library, MS M.81 fol 28r
1225-50, Bodleian Library, MS. Bodley 764 fol 31v
1225-50, Bodleian Library, MS. Bodley 764 fol 76v
1230-1240, BL Harley MS 4751 fol 49r
L’ourse et ses oursons, 1185, Worksop Bestiary, Morgan Library, MS M.81 fol 37v
Le martin-pêcheur et son poussin, 1300-10, Peterborough Bestiary, Corpus Christi College Parker Library, MS 53 fol 200v
1185, Worksop Bestiary, Morgan Library, MS M.81 fol 81v
1200-10, Bestiaire Royal, MS 12 C XIX fol 65v
1200, Aberdeen Univ. Lib. MS 24 (Aberdeen Bestiary), folio 67v
1200-20, Bodleian Library, MS. Ashmole 1511 fol 80v
1200-10, Cambridge University Library, Ii.4.26, folio 4v
1265-1270, Bestiaire divin, BNF fr 14969 fol 38r
L’onagre, fol 35r
La fourmi, fol 17r
Les éléphants et la mandragore, fol 59r
La récolte de la mandragore, fol 61v
Dragon, 1236-50, British Library, Harley MS 3244, folio 59r
1185, Worksop Bestiary, Morgan Library, MS M.81 fol 52r
1200-10, Cambridge, Ii.4.26 , fol 37v
1287, Lippische Landesbibliothek, Ms. 70 ( Der Naturen Bloeme ) fol 54r
Chevaux, Vers 1230, Rochester Bestiary, Royal MS 12 F XIII, f. 42v
La vache et son veau, 1225-50, Bodleian Library, MS. Bodley 764, folio 41v
Le Héron
Cerf
1230-40, BL Harley MS 4751 (Harley Bestiary), folio 25r
1225-50, Bodleian Library, MS. Bodley 764 fol 44r
Le foulque, fol 61r
Les sirènes, fol 74v
1185, Worksop Bestiary, Morgan Library, MS M.81 fol 50r
1200-10, Bestiaire Royal, MS 12 C XIX fol 40r
Le Caméléon, 1225-50, Bodleian Library, MS. Bodley 764, folio 27r
Le Leucrote, 1230 ca Rochester Bestiary, Royal MS 12 F XIII fol 23r
Le Sermon du Pélican
Le Sermon du Castor
Le Sermon de la Panthère,
Le riche jetant son or à la mer, 1265-1270, Bestiaire divin BnF fr 14969 fol 48r
Josué prend la ville d’Haï , fol 10v
La mort de Saül, fol 35v
Josué fait pendre les cinq rois Amorites , fol 11v
Déborah contre les Cananéens, fol 12r
Saül contre les Amalécites, fol 24v
La mort d’Abimélech lors du siège de Thebez, fol 14r
Samson transporte les portes de Gaza sur la montagne, fol 15r
Les deux sacrifices, fol 30r
Saül brise le siège de Jabès par les Ammonites, fol 23v
Jonathan rejoint les Philistins sur la montagne, fol 24r
fol 27r
fol 28v
Joseph et ses frères, fol 6v
Mort d’Abner, fol 37v

Fol 34v
Fol 35r
Fol 38v
Fol 39r
Fol 41v
Fol 42r
Ammon abuse de sa demi-soeur Tamar,
Verso
Adam et Eve expulsés du Paradis, Musée Marmottan
La traversée de la Mer Rouge, Walters Museum, W.106 fol 10r
Les animaux entrent dans l’Arche, fol 2r
Loth et sa famille fuient Sodome, fol 4r
Les Hébreux adorent le Veau d’Or et Moïse brise les Tables de la Loi, fol 13r
Le Christ apparaît au Lac de Tibériade, fol 20r
Médaillon 2
Médaillon 8
Médaillon 10
Le miracle du maçon (cantique 258)
Nul ne doit douter que Dieu a pris forme humaine (cantique 50), fol 74v
Sainte Marie, viens à notre aide (cantique 80), fol 104r
1281-84, Cantigas de Santa Maria, Florence, Bibliothèque nationale centrale, ms. B. R. 20 fol. 120v
Portement de Croix, fol 151v
Crucifixion, fol 152r
1300-10, Ramsey psalter, Morgan MS 302 fol 2v





Jugement particulier
Maître des Effigies Dominicaines, St Pierre et les apôtres, Vatican, Vat Barb.lat.3984 fol 3v
Pacino di Bonaguida, Martyre de St Barthélémy, MET
Florence, archivio di stato Codex 470 fol 1v
L’Ascension dans une initiale V
Saint Georges et le dragon
Saint Marc, fol 66v
Lévitique, fol 147v
Isaïe, fol 162v
Ezéchiel, fol 164v
Jean Pucelle, 1323-26, Bréviaire de Belleville BNF Latin 10483 fol 7r
Jean le Noir, 1350-80, Bréviaire de Charles V, BNF Latin 1052 fol 207r
Jean Pucelle, 1323-26, Bréviaire de Belleville BNF Latin 10483 fol 17v
Jean le Noir, 1350-80, Bréviaire de Charles V, BNF Latin 1052 fol 207r
St Siméon et St Jude, Jean Pucelle, 1323-26, Bréviaire de Belleville BNF Latin 10483, fol 364r
St Maurice, Jean le Noir, 1350-80, Bréviaire de Charles V, BNF Latin 1052, fol 513r
Saint Laurent, fol 282r
St Martin, fol 379v
Baptême du Christ, fol 259r
Saint Dominique, fol 272r
Saül menaçant David, fol 24v
Adoration des Anges et des Bergers, fol 242v
Siège de Tyr, 1250–75, Histoires d’Outremer par Guillaume de Tyr, BNF Fr 2630
Bataille d’ Antioche (1098), 1337, Roman de Godefroi de Bouillon et de Saladin, Maître de Fauvel, BNF Fr 22495 fol 43r
Bataille de la Surne, fol 205r
Bataille de Danablaise, fol 238v
Siège de Nicée (1097), fol 30r
Pierre l’Ermite au siège de Nish (1096), fol 16v
Maître de Giac, 1400-40, BNF FR 2662 fol 150v
1412-1415, MS M.804 fol. 110
Bataille de Neville’s-Cross, fol 109
Bataille de la Rochelle en 1372, fol 244
Allégorie des Vices et des Vertus
L’Injustice
Assaut d’une fortification, fol 18v
César combattant Juba, fol 43r
César dirigeant la construction d’un arc de Triomphe, 1325-25, Miscelllanées, Florence Riccardiana, Ricc. 1538 fol 2r
Le rêve de Dante, 1320-50, Divine Comédie, MS BL Egerton 943, f. 3r
Destruction de Troie, fol 18r
Reconstruction de Troie, fol 19v
1315-25, Vienne ONB Cod. 2571 fol 13v
1340-50, BNF FR 782 fol 14v
1315-25, Vienne ONB Cod. 2571 fol 45r
1340-50, BNF FR 782 fol 49r
1315-25, Vienne ONB Cod. 2571 fol 174v
1340-50, BNF FR 782, fol 189v
1315-25, Vienne ONB Cod. 2571 fol 31r
1340-50, BNF FR 782 fol 34r
1315-25, Vienne ONB Cod. 2571 fol 15v
1340-50, BNF FR 782 fol 17r
1315-25, Vienne ONB Cod. 2571 fol 36r
1340-50, BNF FR 782 fol 39r
Frontispice, fol 1r
Le baptême, fol 275r
Frontispice des décrétales de Grégoire IX avec glossa ordinaria, 1330-35 (Bologne), Morgan Library MS M.716, fol 1v
L’Illustratore, 1330-40 (Bologne), Frontispice du Justinianus, Cesena, Biblioteca Malatestiana ms. S.IV.1 fol 1r
1335-40 (Bologne), Frontispice du Justinianus, MS Lat 14343 fol 1
La demande de dot en cas de divorce, L’Illustratore, 1330-40 (Bologne), Justinianus, Cesena, Biblioteca Malatestiana ms. S.IV.1 fol 3r
L’Illustratore, 1330-40 (Bologne), Justinianus, Cesena, Biblioteca Malatestiana ms. S.IV.1 fol 12v
1300-59 (Bologne), Justinianus, Digesta cum glosa, BNF Latin 14340 fol 10v
Le testament des militaires, L’Illustratore (1330-40) Bologne, Justinianus, Cesena, Bilioteca Malatestiana ms. S.IV.2 fol 88v
Jean d’André enseignant, Maestro della Crocifissione D1330-40, (Bologne) , Novela Super Sexto BM Cambrai Ms 620 fol 173
Fol 6v
Fol 7r
Les pauvres expulsée de Sienne sont recueillis à Florence durant la famine de 1329,
Incident du col de Valdelsa en 1329, fol 70r
Fol 78v
Fol 79r
Fol 30r
Fol 35r
Dieu sépare le Jour et la Nuit (Génèse 1), fol 2v
Loth et ses filles sauvés des flammes (Génèse 19), fol 17v
Le sacrifice d’Isaac (Genèse 22), fol 18r
Bétuel confiant Rébecca à Eliézer (Génèse 24), fol 18v
Naissance d’Esaü et Jacob (Génèse 25), fol 19r
Isaac donnant se bénédiction à Jacob (Génèse 23), fol 19v
Le songe de Jacob à Béthel (Génèse 28), fol 20r
Les Frères de Joseph ensanglantant la tunique (Génèse 37), fol 24r
Juda et Bat-Shua (Génèse 38), fol 24v
Joseph et la femme de Putiphar, fol 26v
Joseph emprisonné, fol 27r
Joseph explique les songes du panetier et de l’échanson (Génèse 40), fol 28v
Joseph récompensé par Pharaon (Génèse 41), fol 30v
Myriam, Moïse et Aaron (Nombres 12), fol 90v
Nativité, fol 133v
Fuite en Egypte, fol 140v
Le Christ chassant les marchands du Temple, fol 158v
le Christ aux Limbes, fol 185r
fol 146r
fol 147v
fol 148r
Mise en Croix, fol 176r
Crucifixion, fol 177v
Marie supplie le centurion, fol 178v
Joseph d’Arimathie décloue le Christ, fol 180v
1300-10, Roman d’Alexandre, France du Nord, Berlin Kupferstichkabinett Ms. 78.C.1 fol. 66
1400-10, Weltchronik (Allemagne) Getty Ms. 33 (88.MP.70) fol 221
1285-90, Psautier de Lambert le Bègue, Université de Liège, MS 431 fol 12r
1300-10, Livre d’Heures, Liège, Walters Art Gallery W. 37, fol 115v
La Voie du Paradis

Queen Mary apocalypse, 1300-10, BL Royal MS XIX B XV ,Fol 37v
Queen Mary apocalypse, 1300-10, BL Royal MS XIX B XV, Fol 18v
Queen Mary apocalypse, 1300-10, BL Royal MS XIX B XV fol 22v
Apocalypse glosée, 1250, BNF MS Français 403 fol 15v
Apocalypse Morgan, 1255-60, Morgan Library MS M.524 fol. 7r
Le Lion donne les sept coupes aux anges des plaies ( Apo 15,5)
Saint Jean devant le proconsul, puis mené à Rome
Apocalypse Morgan, 1255-60, Morgan Library MS M.524 fol. 21r
Apocalypse glosée, 1250, BNF MS Français 403 fol 42r
Ouverture du Premier sceau, fol 7v
Ouverture du Sixième sceau, fol 10r
Apocalypse Getty , 1255–1260, Ms. Ludwig III 1 fol 5v
BL Add MS 35166, 1250-1300, fol 10v
Apocalypse Getty, 1255–1260, Ms. Ludwig III 1 fol 6r
BL Add MS 35166, 1250-1300, fol 7r
La septième coupe, Apocalypse Getty, 1255–1260, Ms. Ludwig III 1 fol 35r
Gog et Magog s’attaquant à la Cité Sainte, BL Add MS 35166, 1250-1300, fol 27r
Fol 2r
Fol 26v
Fol 18v
Fol 29r

Apocalypse de Cambrai, 1260, BM Cambrai MS 422 fol 24v
Apocalypse d’Abingdon, 1270-75, BL Additional MS 42555 fol 17v
Apocalypse de Cambrai, 1260, BM Cambrai MS 422 fol 47v
Apocalypse d’Abingdon, 1270-75, BL Additional MS 42555 fol 34v
Apocalypse de Cambrai, 1260, BM Cambrai MS 422 fol 47r
Apocalypse d’Abingdon, 1270-75, BL Additional MS 42555 fol 36v
Apocalypse de Cambrai, 1260, BM Cambrai MS 422 fol 85v
Apocalypse d’Abingdon, 1270-75, BL Additional MS 42555 fol 66v
Lambeth Apocalypse, 1260, Lambeth Palace Library, ms 209 fol 45v
Calvaire, Lambeth Apocalypse, 1260, Lambeth Palace Library, ms 209 fol 51v
Vers 1250, Amesbury Psalter, Oxford All Souls, MS 6 fol 5
1300-10, Gough psalter, Bodleian Library MS. Gough Liturg. 8 fol 61r
Troisième sceau, fol 5v
Quatrième sceau, fol 6r
Troisième sceau, fol 13v
Quatrième sceau, fol 14v
Lambeth Apocalypse, 1260, Lambeth Palace Library, ms 209 fol 1v
Apocalypse d’Abingdon, 1270-75, BL Additional MS 42555 fol 5v
Apocalypse Gulbenkian, 1265–70, Lisbonne, Musée Gulbenkian LA139 fol 38v
Apocalypse d’Abingdon, 1270-75, BL Additional MS 42555 fol 43r
Apocalypse Gulbenkian, 1265–70, Lisbonne, Musée Gulbenkian LA139 fol 23v
Apocalypse d’Abingdon, 1270-75, BL Additional MS 42555 fol 28r
Apocalypse Gulbenkian, 1265–70, Lisbonne, Musée Gulbenkian LA139 fol 30v
Apocalypse d’Abingdon, 1270-75, BL Additional MS 42555 35r
Apocalypse Gulbenkian, 1265–70, Lisbonne, Musée Gulbenkian LA139 fol 66v
Apocalypse d’Abingdon, 1270-75, BL Additional MS 42555 72r
Apocalypse Gulbenkian, 1265–70, Lisbonne, Musée Gulbenkian LA139 fol 22v
Apocalypse d’Abingdon, 1270-75, BL Additional MS 42555 fol 27r
Apocalypse Gulbenkian, 1265–70, Lisbonne, Musée Gulbenkian LA139 fol 16r
Apocalypse d’Abingdon, 1270-75, BL Additional MS 42555 fol 20r
Apocalypse Gulbenkian, 1265–70, Lisbonne, Musée Gulbenkian LA139 fol 34v
Apocalypse d’Abingdon, 1270-75, BL Additional MS 42555 39r
Apocalypse Gulbenkian, 1265–70, Lisbonne, Musée Gulbenkian LA139 fol 14r
Apocalypse d’Abingdon, 1270-75, BL Additional MS 42555 fol 18r
Apocalypse Gulbenkian, 1265–70, Lisbonne, Musée Gulbenkian LA139 fol 70r
Apocalypse d’Abingdon, 1270-75, BL Additional MS 42555, fol 75v
Apocalypse Gulbenkian, 1265–70, Lisbonne, Musée Gulbenkian LA139, fol 26r
Apocalypse d’Abingdon, 1270-75, BL Additional MS 42555 30v
Aigle, Fol 25v (détail)
Geai, Fol 26r (détail)
Apocalypse Gulbenkian, 1265–70, Lisbonne, Musée Gulbenkian LA139 fol 27r
Apocalypse d’Abingdon, 1270-75, BL Additional MS 42555 31v
Apocalypse Gulbenkian, 1265–70, Lisbonne, Musée Gulbenkian LA139 fol 64r
Apocalypse d’Abingdon, 1270-75, BL Additional MS 42555 fol 69v


fol 19v
fol 20r
Exode de Babylone, fol 60v
Martyre de St Jean, fol 1v
Cinquième trompette, 1313, Picardie, BNF Français 13096 fol 25r
Deuxième sceau, Apocalypse de Bohun, vers 1320, Oxford New College MS 65 fol 21
L’Armée des cieux, fol 69r
La Prostituée de Babylone, fol 56r
La Sixième trompette et la cavalerie des Bêtes, fol 28r (Apo 9,13-21)
Le trône de Dieu et la cour céleste (Apo 4,4-11), le Livre aux sept sceaux (Ap 5,1-5) fol 13r
Satan libéré puis vaincu, fol 74r
La Sixième coupe et les Rois de l’Est, Les rois devant les trois esprits impurs, fol 74r (Apo 16, 12-13)
La quatrième coupe versée sur le soleil, la cinquième sur le trône de la Bête, fol 49r
Cinquième trompette : les hommes tourmentés par les locustes (Apo 9, 5-7), fol 26r
Cinquième trompette : l’Armée des Locustes (Apo 9, 7-12), fol 27r
Adoration de l’Agneau au Mont Sion, fol 41r
Jugement dernier, fol 76r
Vers 1380, Der Wälsche Gast (Trèves), Morgan MS G.54 fol 12r
1400-25, Der Wälsche Gast, Berlin, Staatsbibliothek Ms. Ham. 675 (Sigle H), fol. 23v
La mort de l’ours
David et Goliath
La tour de Babel, 1400-10, Weltchronik (Regensburg), Getty Ms. 33 (88.MP.70) fol 13r
La bataille de Chodorlahomor, Abraham et Melchisédek, vers 1375, Weltchronik (Bavière), Münich, BSB Cgm 5 fol 33v
Abraham et Isaac, fol 40v
Josué arrêtant le soleil, fol 126v
Portement de Croix, fol 291v
Crucifixion, fol 292v
Janvier, fol 2v
Décembre, fol 13v
La Nativité, fol 145r
L’Annonciation, fol 326r
La Mort de la Vierge, fol 369r
La crucifixion, fol 245r
Trahison de Judas, fol 42v
Portement de Croix, fol 89v
Lamentation, fol 108v
Mise au tombeau, fol 126v
La Résurrection, fol 20




La Purification du Temple, fol 7
La Résurrection de Lazare, fol 8
Le Jugement Dernier, fol 29

Marie de Gueldre en Marie de l’Annonciation
L’Annonce aux Bergers, fol 52r
Saint Sébastien, fol 73r
Adam jeté en Enfer, fol 14r
La Vierge reçue par Dieu, fol 106v
Les hommes bons couronnées de fleurs et les mauvais d’épines, fol 9r
Moïse préparant l’arche d’alliance, fol 195v
Le mois de Mai et les Gémeaux, fol 7r
Joseph envoie du blé et des robes à son père Jacob, fol 103r
Jacob et sa maisonnée reviennent avec les vingt chars, fol 105r
Le char des Evangélistes, fol 103v
Piéta, fol 135r
L’apparition du Christ à sa mère, fol 44r
L’Annonciation entre John Beaufort et son épouse Margaret Beauchamp
Saint Georges et le dragon, Maître de Beaufort, 1405-25, Heures de Beaufort Beauchamp, BL Royal 2 A. XVIII, fol 5v
1420-25, Livre d’Heures (Pays-Bas du Nord), BL Add MS 50005 fol 45v
Vers 1350, Historienbibel, St. Gallen, Kantonsbibliothek, Vadianische Sammlung VadSlg Ms. 343d fol 40r e-codices
Le partage du manteau du Christ, fol 119v
La donatrice devant la madone, fol 155v
L’enfer, fol 149r
Les âmes des damnés punis en enfer, fol 150v
Saint Jacques
Saint Jean
Saint Christophe
Saint Thomas
Sainte Marthe
Saint Matthieu
Saint Ambroise
Saint Julien
Saint Alban
Epiphanie
Saint Hubert
Saint Pierre
Saint Adrien
Saint Michel
Saint Clément
Saint Paul Ermite
Saint Georges et le donateur devant la Madone, fol 12v
Annonciation, fol 13r
Saint Christophe, fol 118v
Fuite en Egypte, fol 53v
St Georges, fol 114v
Saint Jean Baptiste, fol 102v
Ruysbroeck et un copiste
Annonciation, fol 31r
David et le Seigneur, fol 116r
Saint Martin donnant la moitié de son manteau à un pauvre, fol 191v
La Mise au Tombeau, fol 51v
L’Office des morts, fol 204v
La Pentecôte, 1410-19, Livre d’heures de Jean sans peur, BNF ms. nouv. lat. 3055 fol 28v
La Madone entre Sainte Catherine et Sainte Agnès, 1400-10, Groupe Rouen, Carpentras, Bibliothèque Inguimbertine, MS 57 fol 55v IRHT
La Trahison de Judas, 1410-19, Livre d’heures de Jean sans peur, BNF ms. nouv. lat. 3055 fol 36v
Saint Sébastien, 1420-30, Morgan Library MS M.439 fol 27v
Jugement dernier, fol 130v
Fol 131r
La présentation au Temple, 1410-19, Livre d’heures de Jean sans peur, BNF ms. nouv. lat. 3055 fol 107v
Le Couronnement de Marie, fol 123v
Saint Jacques le Majeur, fol 183v
Nativité, fol 89v
Saint Christophe, fol 178v
La Trahison de Judas, fol 106v
Le Portement de Croix, fol 113v
Le Jugement dernier, fol 41v
La Flagellation, fol 111v
L’Homme de douleurs et les instruments de la Passion, fol 109v
L’Annonciation, fol 1v
Daniel Ryms devant le prophète Daniel, fol 168v.
Le Massacre des Innocents, Hofbibliothek Aschaffenburg Ms. 7 fol 130v
Le Meurtre de Thomas Beckett, 1420-30, Morgan MS M.46 fol. 25v
Le Jugement dernier, fol 56v
Bruxelles, KBR ms 10772 fol 13v
Bologne, BUB MS 1138 fol 25v
Annonciation, fol 50v
Trahison de Judas, fol 13v
