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– Sur le globe

Ce manuscrit, daté des années 820, est la copie d’un manuscrit perdu datant probablement du début du 6ème siècle L’iconographie du globe y est particulièrement riche et cohérente, et fournit un lexique très précis des diverses significations du globe à cette période-charnière entre l’antiquité finissante et le renouveau carolingien.

Le principe du Speculum humanae salvationis (Miroir de l’Humaine Salvation) est de mettre en parallèle une scène du Nouveau Testament (« antitype ») et trois épisodes qui la préfigurent (« types »).
Cet article s’intéresse aux illustrations de l’antitype « Jugement Dernier ».

Le peintre le plus célèbre de la première moitié du XVème siècle, Van Eyck, nous a laissé quatre images très différentes de Dieu en majesté, et qui comportent toutes des innovations iconographiques majeures.

Dans tous les exemples de Majestas domini que nous avons vus jusqu’ici, la présence d’un globe va toujours de pair avec la position assise du Seigneur : le XVème siècle va voir la réinvention d’une iconographie oubliée : celle du Christ debout sur un globe, précédée de peu par une autre image, où le Christ debout tient le globe dans sa main gauche : c’est la figure bien connue du Salvator Mundi.

Parallèlement aux Majestas Dei, une autre iconographie se développe à partir de l’époque romane autour du Christ trônant : celle du Jugement dernier.

Passons maintenant à l’art roman et gothique, où les Majestas domini avec globe abondent. Je présente ici des exemples des différents cas de figure, et je réponds à une question importante : le Seigneur est-il toujours assis ?

Continuons à chercher des globes dans ces deux pôles de l’art roman à ces débuts : dans l’Empire Germanique et dans la péninsule ibérique.

La Renaissance carolingienne peut se résumer, comme plus tard l’italienne, en deux formules :

le goût pour l’Antiquité ;
le respect des livres.

Après la fin de l’art paléochrétien en Occident, les images divines survivent dans l’art byzantin d’avant l’iconoclasme, puis dans l’art insulaire. Les témoignages de ces hautes époques sont rares, les images comportant un globe le sont encore plus.

A ces hautes époques, le caractère parcellaire des vestiges rend les généalogies difficiles et les interprétations périlleuses. Les rares globes apparaissent comme des variantes à l’intérieur de formules iconographiques « standards ». Cet article commence par deux préludes présentant ces formules typiquement paléochrétiennes, avant de passer aux deux types de globes : soit  piédestal, soit siège du Seigneur.