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Caillebotte

Nous allons passer en revue différentes manières de se « prendre en tableau » à l’aide d’un miroir.

Le miroir inverse ce qu’il reflète : de la conversion à la transgression, voici quelques exemples de son pouvoir transformant.

Une salle lumineuse, de larges miroirs, des dorures, deux joueurs et un buveur près de son verre… Avec Caillebotte, quatre ans après l’Absinthe de Degas, nous avons changé de quartier mais aussi d’univers…

Le plein air, la lumière du jour, les extérieurs ensoleillés, sont les ingrédients fondamentaux des peintres impressionnistes. Mais Caillebotte est peut-être celui qui a le mieux réussi, dans plusieurs oeuvres savantes et singulières, à prendre comme sujet principal du tableau cet héliotropisme, cet appétit immodéré d’extérieur.

Comme dans tout tableau comportant un miroir, se pose la question « où est le peintre ».La réponse nécessite une analyse précise de cette perspective singulièrement tarabiscotée, et va nous entraîner dans des réflexion en abymes.

Après avoir trouvé où est Gustave, nous allons nous livrer à une dernière spéculation, quelque peu théorique : comment voit-il ?

Utiliser la simultanéité de deux événements, en dessous et au dessus d’un pont, pour mettre en opposition deux mondes…

Contresens pour un contrejour, tel pourrait être le principe du tableau.

Pourquoi se mettre torse nu quand on travaille à contrejour, et passer une chemise quand on travaille face à la lumière ?

L’acte de peindre n’est pas montré ici sous son aspect musculaire, mais mental.