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Poésie

L’amène amène ô catacombe Les mêmes pieds pour la gamine et la gardienne des colombes Sur l’allée paraphée de fourches Par mille pigeons amoureux L’avoir avoir ô téléphone L’air bourdonne des mêmes voix des monstresses des belladonnes Et les lourds pigeons me décernent Leur fiente en message pompeux Suis-je suis-je ce volatile Qui abandonne sa […]

Un soir de mai dans cette ville provinciale Comment cataloguer la douceur vespérale Le couchant effleurant les frontons rosissants Comme un marquis la joue d’un siècle finissant Le parc où s’amusaient douairières et bergères Un orchestre de jazz y joue Washington Square Et les balustres blonds où Racine rêvait Ont le même horizon de jardins […]

Notre Dame des Doms un jour de janvier tendre Où les cygnes du parc ont l’air de bien s’entendre Et chacun de nous deux peut lire dans le ciel Que c’est un jour bordel à tomber amoureux Hélas ils n’ont pas su que le ciel parlait d’eux

Et voici que je sème aux ruines ma moisson Et voici que s’égrenne aux ronces ma saison Tandis qu’autour de moi tendrement surhumaines Des femmes ont aimé et peut être moi-même Et voici que s’abrase au désert ma raison Tandis qu’autour de moi tourne comme un manège Le monde où je voulais établir ma maison […]

Il n’ a pas de patrie celui qui vit de soi Pas de tête où poser sa tête impénitente Et le doute qui vente Et la pluie qui nettoie S’abattent tour à tout sur sa tête sans toi Rassasié de lui-même Et toujours en gésine D’un Autre qui lui soit semblable et différent Il se […]

Dans la charpente de la cathédrale On perd le sens du ciel et de l’enfer Perché entre nef et clocher On attend que le monde croule Et qu’on s’envole ou bien qu’on coule Avec un vide sous les pieds Et ce ciel qui frotte aux ardoises C’est une coque renversée Un purgatoire de pénombre Une […]

Quand l’adagio d’Albinoni Un soir de grâce funéraire Va son pas de cérémonie Je revois celle qui m’est chère . . Qui m’est chère et qui s’est enfuie Comme un galop de triples croches Après une incertaine nuit De paradis et de débauche . . Princes en livrée de valet Soubrettes costumées en dames Prêtres […]

Mon coeur au jardin de douleur Comme une musaraigne grise Aiguise ces heures exquises Avec un grès de rémouleur . . Mon coeur au jardin de douceur Que son corps magicien enfante Rêve entendre comme l’Infante La cascade d’argent des heures