Ce petit objet, exposé aux yeux de tous depuis son achat en 1956 à la famille des Comtes de Mérode, a fasciné des générations d’historiens d’Art, qui se sont disputés et se disputent encore dans des luttes homériques.
De même qu’il existe de faux-amis, il existe de faux-pendants où tout semble prouver une correspondance entre deux tableaux, alors qu’ils n’ont jamais été conçus pour être présentés côte à côte.
Le miroir onaniste Une transgression mythologique (SCOOP !) Femmes au bain autour d’un miroir Hans Baldung (copie tardive) Kunsthalle, Karlsruhe Trois femmes nues aux cheveux dénoués se regroupent autour d’un miroir : la première les relève pour bien voir son visage ; la deuxième regarde son sexe en le peignant ; la plus vieille […]
Au comble de la miniaturisation, l’artiste n’apparaît plus que comme une efflorescence fantomatique, un reflet sur des surfaces qui ne sont pas véritablement des miroirs.
Autant les études sur Melencolia I remplissent une bibliothèque, autant celles sur Saint Jérôme dans son étude tiennent sur les doigts de la main. Ce sont pourtant deux gravures jumelles, réalisées la même année 1514, et que Dürer vendait la plupart des cas par paire
Pour bien comprendre ce qui est véritablement exceptionnel dans le Saint Jérôme de 1514, il est nécessaire de prendre un epeu de recul pour passer en revue les gravures qui l’ont précédé : car pour ce coup de maître, Dürer n’en était pas à son coup d’essai.
Dans cette première lecture, nous allons proposer une interprétation « terre-à-terre », naïve, des objets de la gravure.
Grace à une reconstruction perspective, nous construisons une grille de lecture inédite, qui nous servira pour la suite.
Lorsqu’on pressent un sens qui se dérobe, il est facile d’invoquer l’ironie, à défaut d’une meilleure explication. Méfions-nous en, mais cherchons-la quand même.