Une bonne manière d’aborder cette oeuvre foisonnante est de commencer à ras de terre, c’est-à-dire d’explorer sans chercher à les interpréter les multiples détails qui en font tout le charme.
Ce petit objet, exposé aux yeux de tous depuis son achat en 1956 à la famille des Comtes de Mérode, a fasciné des générations d’historiens d’Art, qui se sont disputés et se disputent encore dans des luttes homériques.
De même qu’il existe de faux-amis, il existe de faux-pendants où tout semble prouver une correspondance entre deux tableaux, alors qu’ils n’ont jamais été conçus pour être présentés côte à côte.
Le miroir onaniste Une transgression mythologique (SCOOP !) Femmes au bain autour d’un miroir Hans Baldung (copie tardive) Kunsthalle, Karlsruhe Trois femmes nues aux cheveux dénoués se regroupent autour d’un miroir : la première les relève pour bien voir son visage ; la deuxième regarde son sexe en le peignant ; la plus vieille […]
Au comble de la miniaturisation, l’artiste n’apparaît plus que comme une efflorescence fantomatique, un reflet sur des surfaces qui ne sont pas véritablement des miroirs.
L’artiste ici accompagne le modèle dans le miroir : tantôt il prend presque autant de place que lui, tantôt il se rapetisse dans l’arrière-plan : mais l’important est de partager avec lui le même cadre. Portrait d’un architecte avec un autoportrait en arrière plan Bernardino Licinio, vers 1520-1530, Martin von Wagner Museum, Würzburg […]
Lorsque les natures mortes sont composées en pendants, la plupart du temps, il y a une idée derrière, quelquefois toute simple, quelquefois très élaborée.
L’Espagne a une tradition particulière de natures mortes très réalistes, les bodegons, parmi lesquelles les pendants sont fréquents.