Pour faire sentir à quel point l’iconographie du retable de Mérode est complexe et exceptionnelle, nous allons parcourir les très rares exemples ou un peintre s’est aventuré à représenter Joseph dans une Annonciation.
Un fait incontournable : le triptyque de Mérode n’a pas été conçu comme un tout, mais en trois étapes.
Cynthia Hahn [1] est la dernière à avoir proposé une lecture d’ensemble du triptyque. Voici comment elle résume elle-même son article : « L’interprétation du Triptyque de Mérode a toujours présenté des difficultés. En particulier, les chercheurs se sont concentrés sur le panneau de droite, mais n’ont jamais complètement expliqué la raison de la présence de […]
L’article de Carla Gottlieb fait date en tant que monument (certains diraient caricature) du symbolisme déguisé, avec une débauche de citations tous azimuts et de placages forcés.
Paru en 1969, l’article de Charles Minott constitue une tentative audacieuse pour trouver une explication globale. Le fil conducteur serait des références au texte d’Isaïe, dont le triptyque semble truffé.
L’article de 1957 de M.Freeman a le mérite de faire un état des lieux de la recherche, en ces tous débuts de l’étude du retable.
Les souricières du volet droit du retable de Mérode sont donc un « unicum » iconographique, sur lequel les historiens d’art se sont fait les dents depuis 80 ans : petit aperçu chronologique…
Le panneau de gauche Un jardin-antichambre Triptyque de l’Annonciation Atelier de Van der Weyden, vers 1440, Louvre, Paris (panneau central) et Galleria Sabauda, Turin (panneaux latéraux) L’idée du donateur adorant la Vierge depuis un jardin, devant un escalier et une porte donnant accès à la chambre de la Vierge, sera reprise plus tard par l’atelier […]
Une bonne manière d’aborder cette oeuvre foisonnante est de commencer à ras de terre, c’est-à-dire d’explorer sans chercher à les interpréter les multiples détails qui en font tout le charme.