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Commençons par une description des différences entre le panneau central du retable de Mérode et l’Annonciation de Bruxelles.

Nous allons nous essayer à une première approche d’ensemble du retable de Mérode, dans une approche originale : celle des Quatre Eléments.

La planche à trous de Joseph a donné du fil à retordre à trois générations d’historiens d’art.

Pour faire sentir à quel point l’iconographie du retable de Mérode est complexe et exceptionnelle, nous allons parcourir les très rares exemples ou un peintre s’est aventuré à représenter Joseph dans une Annonciation.

Un fait incontournable : le triptyque de Mérode n’a pas été conçu comme un tout, mais en trois étapes.

Cynthia Hahn [1] est la dernière à avoir proposé une lecture d’ensemble du triptyque. Voici comment elle résume elle-même son article : « L’interprétation du Triptyque de Mérode  a toujours présenté des difficultés. En particulier, les chercheurs se sont concentrés sur le panneau de droite, mais n’ont jamais complètement expliqué la raison  de la présence de […]

L’article de Carla Gottlieb fait date en tant que monument (certains diraient caricature) du symbolisme déguisé, avec une débauche de citations tous azimuts et de placages forcés.

Paru en 1969, l’article de Charles Minott constitue une tentative audacieuse pour trouver une explication globale. Le fil conducteur serait des références au texte d’Isaïe, dont le triptyque semble truffé.

L’article de 1957 de M.Freeman a le mérite de faire un état des lieux de la recherche, en ces tous débuts de l’étude du retable.

Les souricières du volet droit du retable de Mérode sont donc un « unicum » iconographique, sur lequel les historiens d’art se sont fait les dents depuis 80 ans : petit aperçu chronologique…