Ayant exercé notre oeil sur la Philosophia Naturalis, profitons de la persistance rétinienne pour jeter, sur Melancolia I, une tentative de regard platonicien : quels sont les objets pouvant représenter les quatre Eléments, et comment sont-ils disposés ?
On ne compte plus les tentatives pour expliquer la construction de la gravure par des tracés régulateurs. Nous allons céder ici aux tentations de la règle et des crayons de couleurs, pour mettre en évidence trois, et seulement trois, alignements remarquables.
Nous allons revenir sur le second alignement – celui où les références religieuses et autobiographiques semblent les plus marquées – et en approfondir l’analyse d’un oeil plus albrechtien, en évitant que le « soleil noir » ne nous masque le versant lumineux et intensément personnel de l’oeuvre.
Un troisième alignement, fortement lié à l’idée de rotation, relie deux objets ayant des connotations alchimiques fortes : le creuset et les clés.
Avant de revenir de manière détaillée à la gravure, nous allons prendre un peu de recul et présenter les idées générales qu’un esprit cultivé, tel que Dürer, pouvait avoir sur l’alchimie.
Puisque l’Oeuvre au Noir était notoirement connue comme pénible et décourageante, il serait logique que Dürer ait étendu à l’alchimie sa réflexion sur les différents aspects de la Mélancolie
Grand théoricien de la composition, Poussin est certainement celui qui a poussé le plus loin l’esthétique du pendant classique. Commençons par les pendants réalisé par Poussin entre 1624 et 1640, lors de son premier séjour à Rome.
Ce très célèbre tableau, autrefois attribué à Lucas de Leyde, combine deux épisodes consécutifs du texte de la Genèse.
Nous allons terminer cette longue étude par un dernier mystère, que nous laisserons irrésolu : qui a peint et quand la troisième Annonciation de l’atelier de Campin, que nous avons laissée de côté jusqu’ici.