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Interprétations

Moitié barrage et moitié pont, l’Estacade et sa passerelle constituaient, en plein Paris, un édifice pittoresque dont de nombreux artistes, connus ou moins connus, nous ont laissé le souvenir.

Certains artistes ont exploité ses poutres énormes dans des points de vue piranésiens ; et se sont intéressé au contraste entre cette masse de bois et les monuments de pierre qui l’entourent.

La vue arrière met en valeur non plus la verticalité des madriers, mais la puissance des contreforts qui s’opposaient à la poussée des glaces.

Dans le monde khnopffien, le reflet est la cause du miroir…

Après le galop d’essai de « Mon cœur pleure d’autrefois », Khnopff reviendra quelques années plus tard sur cette technique de collage, en juxtaposant dans un même cadre un dessin rectangulaire et un dessin circulaire.

Un obélisque dressé sous un porche percé : Hubert Robert a peint à plusieurs reprises ce motif explosif, avec des intentions bien différentes de celle qu’un esprit moderne pourrait facilement suspecter…

Ernest Meissonier, le grand peintre officiel du Second Empire peint « à chaud » les ruines de la salle des Maréchaux du pavillon central des Tuileries, le lendemain même de l’incendie du 23 mai 1871.

Le pont importe moins que ce qui se passe dessous.

Parmi les nombreux ponts démolis pendant la guerre, on compte le pont routier d’Argenteuil, ville où Monet est venu s’établir juste après 1870.

De la gare Saint Lazare à la gare d’Asnières, quelques minutes de train : et voici déjà les plaisirs de la Seine, du nautisme et de la ballade.